De la diversité dans le rang St-Oliver !

Sylvie Gourde, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, le 26 septembre 201

Marqué par les valeurs traditionnelles de convivialité et d'entraide, le grand comité du Festival à la ferme 2011 a reçu moult dignitaires et journalistes le vendredi 2 septembre dernier à la ferme Yvan Lessard, du rang St-Olivier, à Saint-Anselme à l'occasion de sa conférence de presse. Outre le lancement de la programmation de cette fin de semaine d'activités, M. James Allen, président du comité, a dévoilé les résultats d'une étude menée en collaboration avec l'UPA sur la diversité du rang St-Olivier.

Avec cinq entreprises agricoles actives dans différents secteurs, sur une superficie en culture équivalant à 1 535 terrains de football, étalée de part et d'autre sur 5 km, le rang St-Olivier de Saint-Anselme offre un portrait inégalé de ce qui se fait de mieux en agriculture non seulement ici, dans Bellechasse, mais partout dans des milliers de rangs au Québec.

À la fois impressionnante et éloquente, cette étude vise à démystifier l'agriculture et démontrer, chiffres à l'appui, l'apport et l'impact significatif que peut avoir, sur toute l'économie québécoise, le développement agricole réalisé sur un seul rang. Ces cinq fermes qui ont servi aux fins de statistiques sont la ferme Yvan Lessard, J.P.L. Maraîcher inc, Marcel et Michel Gagné inc, Ferme Michel Fournier et fils inc. et Alfred Couture ltée.

Ainsi, du maraîcher à la ferme laitière en passant par la grande culture, la production porcine et avicole, pour ne nommer que celles-ci, les producteurs du rang Saint-Olivier produisent, bon an mal, l'équivalent de 4 342 000 boîtes de 500 g de céréales, nourrissent 7 384 familles en poulet, 31 973 familles en porc et 44 239 familles en dindon. Ils fournissent quelque 16 447 contenants de 2 litres de lait par semaine et 706 666 sacs d'épicerie en légumes par année.

Ces mêmes producteurs récoltent annuellement 55 tonnes de lin, 326 tonnes d'avoine pour semence, 90 tonnes d'avoine nue (sans écales), 780 tonnes d'orge, 430 tonnes de maïs en grain sec et 1 500 tonnes pour ensilage, 245 tonnes de blé destiné à la consommation humaine et du soya soit 170 tonnes pour la consommation et 75 tonnes pour nourrir les animaux.

De plus, JPL Maraîcher récolte 7 500 000 livres de rutabagas, 3 000 000 livres de carottes et 100 000 livres de rabioles (navet blanc). La superficie mise en cultures par les cinq fermes représente au total 2 283 acres. Annuellement, il se produit également 30 800 porcs d'abattage, 600 000 poulets de grain (1 380 000 kg), 135 000 dindes (1 100 000 kg) et les 174 vaches en lactation fournissent 1 710 500 litres de lait. Pour monsieur Allen il importe de faire connaître ces données à la population afin de la sensibiliser à l'importance que l'agriculture occupe sur I’échiquier économique de Bellechasse et de valoriser le savoir-faire des agriculteurs. Seulement sur le rang Saint-Olivier, ces cinq entreprises assurent 39 emplois à temps plein et six emplois saisonniers sans compter les nombreux emplois indirects qui découlent de ce secteur d'activités.

Conscients des bouleversements qu'a connus l'agriculture depuis 40 ans, les organisateurs tentent de plusieurs façons, notamment avec le Festival à la ferme, de redonner toutes les lettres de noblesse à l'agriculture. Au Québec, les producteurs agricoles représentent 2 % des emplois et occupent 1,2 % du territoire. On peut donc s'enorgueillir de la place qu'occupe, au centre de notre table, ce secteur d'activités. D'ailleurs, Bellechasse regroupe le plus grand nombre d'entreprises agricoles en Chaudière-Appalaches et les producteurs de Saint-Anselme, à l'instar du rang St-Olivier, constituent une partie émergente de ce riche fleuron.

Le comité organisateur espère que ce tour guidé offert à l'occasion du Festival à la ferme constituera une occasion privilégiée pour valoriser la profession, démontrer l'innovation technologique et rendre compte des standards de qualité très élevés qui entourent les divers produits.

D'ailleurs, en toute fin de l' événement, la table fut dressée pour les convives qui ont pris un vif plaisir à déguster entre l'assiette de crudités (rutabaga, carotte, rabiole) présentée par l'équipe de JPL Maraîcher et les fameux petits desserts préparés par la pâtisserie-boulangerie Savourer Suisse, des bouchées de tartare de veau, de confit de langues de veau cuisiné par le chef Gaston Soulard de Saint-Agapit. Il n'y a pas à dire, Bellechasse nourrit bien son monde !

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