Le CAMO entreprend une démarche pour contrer la rareté de la main-d’œuvre

Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 14 septembre 2011

La rareté de la main-d'oeuvre n'est pas un mythe ou une légende urbaine, elle existe et elle est même amorcée. Le Comité d'adaptation de la main-d'oeuvre (CAMO) Haut-Saint-François en est bien conscient et c'est pour atténuer ses effets chez les employeurs que l'organisme a mis sur pied un plan d'action qui devrait venir en aide aux entreprises du territoire.

Le CAMO regroupe l'ensemble des organismes voués au développement du territoire ainsi que des représentants d'entreprises. Cette table de concertation vise l'épanouissement du territoire en mettant en place des initiatives en matière d'emploi, de gestion des ressources humaines, de main-d'oeuvre et d'entrepreneuriat. L'organisme n'a pas la prétention d'avoir la solution à tous les maux ; cependant, avec l'expertise de chacun, on est en mesure d'avancer différentes pistes de solutions à différentes problématiques.

C'est effectivement ce que propose le plan d'action pour 2011-2014. La démarche est loin d'être improvisée. Le document découle d'une consultation menée auprès d'une trentaine d'entreprises du Haut-Saint-François. Les participantes devaient, entre autres, faire un sommaire des différents postes de travail et déterminer les besoins. L'exercice visait à établir un rapport de la situation, identifier les effets et conséquences dans le but d'élaborer un plan de relève. Tout cela se fait dans la perspective de la rareté de la main-d'oeuvre.

Pour Marc-André Pitre, directeur des ressources humaines chez Emballages Hood et membre du CAMO, la rareté n'est pas à venir « on est dedans, c'est commencé ». Le plan d'action mis sur pied par l'organisme vise d'abord à sensibiliser et préparer, de façon proactive, les entreprises et la population du Haut-Saint-François à la réalité de ce phénomène. Pour y arriver, la démarche proposée se subdivise en neuf secteurs de façon suivante : préparer les entreprises à la rareté de la main-d'oeuvre, préparer la main-d'oeuvre à intégrer le marché du travail, attirer du personnel, diversifier la main-d'oeuvre de notre MRC, mobiliser et conserver le personnel de nos organisations, développer les compétences du personnel dans les organisations, assurer la compétitivité technologique de nos entreprises, augmenter la productivité de nos organisations et conserver le savoir et le savoir-faire dans nos organisations.

Différentes pistes de solutions et actions viennent appuyer chaque secteur que ce soit des programmes de conférences à l'intention des gestionnaires, des sessions d'informations, créer des groupes de formation, développer des formules pour accroître les compétences de la main-d'oeuvre, développer des liens entre les centres de formation et les entreprises, outiller les entreprises pour qu'elles encadrent le transfert des connaissances sont quelques exemples proposés par le CAMO à l'intérieur de son plan d'action.

« Ce que le CAMO apporte, c'est une dynamique. Il crée des opportunités qu'une entreprise seule ne pourrait soutenir », de mentionner M. Pitre. « On essaie de proposer un éventail de formation pour les partenaires », d'ajouter Véronick Beaumont, coordonnatrice au CAMO. Pour M. Pitre, une façon de contrer la rareté et de maintenir la main-d'oeuvre en place est d'identifier le potentiel déjà en entreprise. « Il faut que les gens prennent le temps de regarder dans leur cour. Souvent, on a des ressources et il suffit de les valoriser ».

Le CAMO s'adresse principalement aux employeurs et ces derniers seront avisés des différentes actions proposées que ce soit par courriel, par fax ou autrement, assure Mme Beaumont.

 

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