François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 7 septembre 2011
Pour fêter dignement son soixante-quinzième anniversaire, Léo Chapdelaine, de Saint-François-du-Lac veut partager sapassion avec le plus de gens possible. Il travaille à réunir des volontaires pour faire un saut en parachute, le samedi 17 septembre prochain, depuis le terrain de l'école de parachutisme, situé à Victoriaville. Et s'il souhaite s'entourer de gens, c'est aussi pour communiquer les sensations ce que cette activité lui a fait vivre. Et aussi pour rassurer ceux et celles qui s'y essaieraient pour la première fois. Car s'ils sont nombreux à vouloir tenter l'expérience, à mesure que l'échéance approche, la ferveur tend à se dissiper.
Mais soyez tous rassurés, M. Chapdelaine n'en est pas à ses premières armes, loin de là. Véritable vétéran, il cumule plus de neuf cents sauts en carrière. Il invite les gens intéressés à tenter l'expérience à communiquer avec lui en composant le numéro 450568-2 547. « Les personnes qui veulent venir ne sont pas obligées de sauter. Elles peuvent juste venir voir ça », convient-il.
Depuis qu'il pratique cette activité, il en aura vu de toutes les couleurs. Par exemple, pour souligner ses vingt-cinq années de pratique du parachutisme, il avait fait vingt-cinq sauts pendant une même journée. Dix ans plus tard, il avait répété la formule, cette fois avec trente-cinq sauts en un jour.
« Quand j'avais fait ça, il y avait toute une équipe qui m'aidait à préparer mon équipement à vérifier que tout soit parfaitement sécuritaire. Parce qu'en parachutisme, l'ennemi, c'est la routine. Il faut toujours rester vigilant », prévient-il. À travers ses récits anecdotiques, Léo Chapdelaine mentionne avoir fait des sauts d'exhibition à un nombre incalculable de reprises, au fil des ans. Il a même remporté une médaille d'or alors que le parachutisme était présenté comme un sport de démonstration, dans le cadre des Jeux du Québec. « C'était au début des années 1970, à Val-d'Or » se souvient-il.
Rembourreur-ensemblier de son état, M. Chapdelaine rappelle qu'à ses débuts, il préférait rester discret sur cette nouvelle activité qu'il venait de découvrir. « Mon tout premier saut, c'était en 1960, le jour de la Fête du travail. Pendant cinq ans, je n'en parlais presque pas, parce que j'avais peur de passer pour quelqu'un qui voulait se tuer. Il y en avait plusieurs qui le disait », raconte M. Chapdelaine.
À l'époque, il s'était procuré la voilure et le nécessaire dans un magasin de surplus militaire. « L'équipement au complet m'avait coûté dans les 150 $. Aujourd'hui, ça vaut dans les 6 000 $ », souligne-t-il. « J'ai vécu ma première expérience seul. C'était tout près, sur la piste Thibault, à Saint-François-du-Lac. Dans ce temps-là, les sauts en tandem n'existaient pas. » Depuis qu'il s'adonne au parachutisme, l'envie de voler dans les airs ne l'a jamais quitté. M. Chapdelaine a d'ailleurs fait l'acquisition d'une aile volante usagée. « Elle est brisée. Je la répare tranquillement. Quand elle sera prête, je vais l'essayer », conclut-il.