Les fouilles archéologiques reprendront l’an prochain

Sébastien Lacroix, L’annonceur, Pierreville, le 13 juillet 2011

Les fouilles archéologiques entreprises en 2010 pour retrouver le Fort construit par les Abénakis d’Odanak au début du XVIIIe siècle devraient reprendre en 2012, 2013 et 2014. C’est ce qu’a annoncé la directrice générale du Musée des Abénakis d’Odanak, Michelle Bélanger, lors du passage de la tournée du Mois de l’Archéo, la semaine dernière. « Nous n’avons pas pu reprendre les recherches cet été, parce que nous n’avons pas eu le financement nécessaire. Nous attendons une réponse de Patrimoine Canada au cours des prochaines semaines. Que la réponse soit positive ou non, nous voulons aller de l’avant pour un projet triennal dès l’an prochain », explique-t-elle. « Nous ne voulons pas dépendre uniquement du gouvernement. Nous souhaitons en faire un projet communautaire et nous irons chercher du financement auprès d’investisseurs privés intéressés à ce que la culture abénakise soit mieux connue ».

Selon Mme Bélanger, les recherches de l’an dernier pour retrouver le Fort construit en 1704 par les autochtones afin de se protéger des invasions britanniques ont probablement été effectuées à un endroit situé trop bas. « Nous croyons que le site où aurait pu être construit le Fort se situerait ici, où le Musée a été construit, a-t-elle lancé depuis la terrasse sur le toit de l’établissement qui offre une vue imprenable sur la rivière St-François. Ce serait logique, puisque le terrain est plus haut et qu’ils les auraient vus venir de plus loin ».

« Les recherches effectuées l’an dernier nous ont permis d’apprendre qu’il y a eu une occupation multiple qui date d’il y a au moins 4 000 ans, se réjouit Mme Bélanger. La pause que nous prenons cette année nous permettra de mieux ficeler la suite des choses ».

En plus de la recherche du Fort, le projet vise à permettre de mieux documenter le mode de vie et la diète des abénakis. « L’histoire de ce peuple est très peu connue comparativement à d’autres nations autochtones comme les Algonquins », ajoute la directrice générale du Musée des Abénakis. « Nous espérons aussi avoir une école de fouilles, dit Michelle Bélanger. Lors des fouilles de l’an dernier, nous avions eu deux apprentis archéologues. C’est d’ailleurs l’un d’eux qui a fait la découverte la plus importante, soit une pointe de flèche vieille de 4 000 ans ». Dans le cadre de ce projet, des plantes indigènes présentent à l’époque du Fort – construit en 1704 et détruit en 1760 – doivent être plantées dans un sentier à proximité du Musée des Abénakis.

 

classé sous : Non classé