Le Prix de la culture Monique-Miville-Deschênes est décerné à Madame Lyne Fortin

Nicole Bourgault, Le Hublot, L’Islet, juillet 2011

Le prix Monique-Miville-Deschênes de la culture a été créé à Saint-Jean-Port-Joli il y a dix ans afin de reconnaître les artistes et les créateurs qui œuvrent avec foi et passion dans leur discipline et apportent à notre communauté une légitime fierté. Cette année, nous avons l'honneur de le décerner à madame Lyne Fortin, qui a grandi parmi nous et mène aujourd'hui une brillante carrière en chant lyrique sur le plan international.

Lyne naît à L'Islet-sur-Mer, à quelques pas de la rivière Trois-Saumons qui sépare et unit à la fois L'Islet et Saint-Jean-Port-Joli. Dès l'enfance, sa mère, enseignante en expression dramatique, et son père, musicien, lui donnent le goût des arts. Nous pouvons penser que le fleuve, qui chatouille de si près la maison familiale, aura une influence dans la construction et la beauté de son timbre de soprano… Adolescente, Lyne fait ses études secondaires dans son village, à L'Islet, tout en se cultivant dans ses choix personnels que sont le ballet, le théâtre et la musique. Déjà, à cette époque, elle offre quelques performances publiques dans son milieu. Elle quitte ensuite L'Islet-sur-Mer afin de poursuivre des études supérieures en chant à l'Université Laval. Finalement, elle perfectionne son art à l'Académie d'Orford, à New York, puis en Australie.

Tôt dans sa carrière, elle obtient trois grands prix : le prix de l'Orchestre symphonique de Montréal en 1985, le prix Raoul-Jobin en 1986 et le prix Pavarotti en 1988. Elle se produit ensuite comme artiste de concert avec différents orchestres symphoniques au Canada et poursuit une carrière internationale dans les plus grandes villes du monde : Festivals à Prague et en Allemagne avec les Violons du Roy, ainsi qu'à Bruxelles, à Édimbourg, à Paris, à Philadelphie et à Séoul avec d'autres ensembles. Elle obtient des rôles-titres dans divers opéras : Mimi dans La Bohême, Antonia dans Les contes d'Hoffman, la Comtesse dans le Nozze di Figaro, Gilda dans Rigoletto, Violetta dans La Traviata, Stella Spotight dans Starmania à l'Opéra de Québec en 2008, et, ces jours derniers, de nouveau à l'Opéra de Québec, Rosalinde dans La chauve-souris de Johann Strauss, fils.

Tout à côté de ses performances théâtrales, Lyne accepte de nombreuses invitations à la télévision et à la radio. De ce nombre, elle enregistre Lyne Fortin Live, un récital devant public, de même qu'un disque de Noël pour CBC Records avec le ténor Richard Marguison et l'Orchestre symphonique de Québec, qui gagne en 1984 le Félix de l'Album classique de l'année.

Parallèlement à ce remarquable cheminement, Lyne anime des « classes de maître » à l'Atelier lyrique de l'Opéra de Montréal et dans plusieurs grandes villes où elle se produit. Le prix Monique-Miville-Deschênes souligne le parcours exemplaire de Lyne Fortin.
 

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