Robert Dumont, L’Horizon, Saint-Jean-de-Dieu, juillet 2011
Dans le dernier livre de Sylvain Rivière, La Gaspésie par devant, il n’y a pas que «côteaux, aboiteaux, varech et bateaux ». Non, il y a aussi l’aventure humaine, mise sous une autre lumière, où les êtres se révèlent pleinement parce qu’ils baignent dans la vérité sans fard des gens simples et pauvres.
Ce livre est une réécriture de La Gaspésie rebelle et insoumise paru en 2000 mais cette fois-ci, les photographies magnifiques et abondantes donnent un nouveau souffle à ce grand texte qui coule doucement jusqu’à nos pieds nus, en plein soleil, gaspésien de vérité : « Il faut habiter son rêve sa vie durant avec ses yeux d’enfant, ne jamais laisser un gérant de banque hypothéquer ce rêve, savoir qu’il n’appartient jamais qu’à soi-même, entre la chair et l’âme de sa quête d’absolu. »
Jusqu’au 14 août, le dimanche soir, Sylvain Rivière est au Caveau Théâtre de Trois-Pistoles. Jusqu’à la fête des Acadiens, il nous réchauffera le coeur avec La saison des quêteux, témoignage de son enfance féérique en Gaspésie. Toujours le dimanche, au cours de l’après-midi, l’écrivain- conteur anime un atelier d’écriture. L’occasion est bien choisie pour se rapprocher de cet homme qui tient les mécanismes de la Nature à bout de doigts. Il incarne, transcende et nous fait partager la réalité du monde de beauté vibrant devant ses yeux.
Originaire de Carleton en Gaspésie, il vit maintenant partagé entre Maria et les Iles-de-la-Madeleine, dans l’idée de faire corps avec la mer. Allez rencontrer ce « grand dieu des routes » qui cultive la lavande, jusque dans ses yeux.