Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 28 juin 2011
Depuis 2004, le Refuge Jeunesse de Malartic remet le prix Jean-Marie Chagnon à un jeune adolescent qui a fait preuve de persévérance et de courage tout au long de l’année. Cette année, le prix a été décerné à Francis Garneau.
Brigitte Bélanger, directrice du Refuge, se dit particulièrement heureuse d’attribuer le prix 2011 à Francis Garneau. Elle le qualifie : un garçon super gentil, aimable, poli et participant.
Cette récompense revêt un caractère particulièrement symbolique pour toute l’équipe du Refuge. Jean-Marie Chagnon a occupé la présidence du Refuge pendant cinq ans. « Jean-Marie a été un président très présent et à l’écoute des jeunes. Son dépanneur CJMS était un deuxième refuge où Jean-Marie prenait le temps d’encourager les jeunes », se remémore la directrice du Refuge, Brigitte Bélanger.
En 2002, Jean-Marie était en phase terminale et malgré le stade avancé de la maladie, il est resté présent pour les jeunes du Refuge. « Il est venu les rencontrer et leur a livré un message de courage et de persévérance », mentionne Brigitte. Jean-Marie disait qu’il est plus facile d’accepter la mort quand on part la conscience tranquille. Il leur a confié de rester bien accrochés à la vie. Cette rencontre a été des plus émotives et des plus marquantes. Depuis ce temps, les jeunes reçoivent le prix Jean-Marie Chagnon en mémoire d’un homme qui s’est battu jusqu’à la fin et qui a fait preuve de beaucoup d’humanité face à la jeunesse qu’il accueillait sans jugement. Huit ans plus tard, les jeunes ressentent la même émotion. « On garde bien vivante la mémoire de Jean-Marie », raconte Brigitte.
Avant d’être animatrice au Refuge, Valérie Lévesque l’a fréquenté à titre d’adolescente. En 2008, elle a été récipiendaire du prix Jean-Marie Chagnon. « J’étais surprise et émue d’être choisie. Jean-Marie symbolise encore aujourd’hui un exemple de courage. Cette année-là, j’ai aussi gagné le Miroir de l’engagement politique. Ces reconnaissances m’ont poussée à continuer et à me faire confiance, moi qui avais tendance à me sous-estimer », confie-t-elle. Valérie a le Refuge tatoué sur le cœur. Le refuge c’est sa deuxième maison qu’ont fréquentée ses deux frères aînés et sa mère à titre de parent bénévole. Une histoire de famille.