Autochtones et avenir : Sauvage offre une vision positive

Chantal Potvin, Innuvelle, Sept-Iles, juin 2011

Sauvage est un documentaire percutant de 90 minutes, réalisé par Guillaume Sylvestre. « Sauvage dresse un portrait surprenant des Autochtones du Québec, en faisant plonger le spectateur dans l’intimité de ces gens des Premières Nations qui veulent trouver leur voix pour prouver au monde qu'ils existent et, surtout, qu'ils veulent être traités d'égal à égal, de frères à frères, et jamais comme des victimes condamnées à s'éteindre », a cité le communiqué du lancement du film.

Le documentaire Sauvage souhaite apporter, une nouvelle vision des Autochtones du Québec, une image qui montre le côté positif cette fois-ci. « Le beau côté dans les communautés ne fait pas la une des journaux. Pour aller à contre-courant, Sauvage s'attarde à la fois à la quête identitaire et aux volontés de trois générations d'Autochtones de se forger une place dans le monde d'aujourd'hui ; à, travers des personnages qui refusent le misérabilisme et qui regardent vers l'avenir des communautés autochtones, sans oublier le passé » il explique Guillaume Sylvestre.

Pour étayer les points de vue positifs, des personnes appartenant à trois générations de trois nations différentes sont mises en vedette. Elles ont en commun l'intelligence, le positivisme et un bon sens critique. Ce sont des battantes qui sont fières de leurs racines et qui tentent de réussir à force d'acharnement et de résilience », a déclaré le réalisateur.

Comme première héroïne, Sauvage présente, la jeune Attikamekw de 18 ans, Sabrina Boivin. Avec une générosité notoire, elle raconte qu'après être tombée enceinte à 16 ans et après des années noircies par la consommation, elle a décidé de prendre sa vie en main en poursuivant ses études pour devenir un beau modèle de vie pour son fils.

Le deuxième héro est Daniel Picard, un Huron de Wendake âgé de 35 ans, qui travaille à promouvoir la culture autochtone et à avancer avec le sourire malgré une enfance difficile vécue dans la violence paternelle. « Il faut refuser toute victimisation des Indiens et louer les mérites de la responsabilisation et de l'éducation », a-t-il exprimé dans le film. La troisième personne est Anne Archambault, 56 ans, grande chef de la Première Nation Malécite, qui s'active pour redonner un territoire à son peuple. Décrite comme une femme politique empreinte d'une vitalité et d'une détermination impressionnante, elle est un modèle de courage à suivre.

Pendant un an, l'équipe de tournage a visité la communauté huronne de Wendake, la communauté crie d'Oujé-Bougoumou, les Malécites du Bas-Saint-Laurent et la communauté attikamek de Wemotaci. Guillaume Sylvestre est scénariste et réalisateur de fictions et de documentaires, il a souvent été encensé par la critique et a reçu plusieurs prix internationaux. Quant à la productrice, Sylvie Krasker, elle a travaillé pour de nombreux projets dans le milieu du cinéma et de la télévision depuis plus de 30 ans.

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