Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, 7 juin 2011
Le 30 mai dernier, Osisko a procédé à l’ouverture officielle de sa mine à ciel ouvert Canadian Malartic considérée comme la plus grosse au Canada.
Plus de 1 000 personnes étaient invitées aux cérémonies entourant l’ouverture officielle du site Canadian Malartic. En présence de dignitaires, le président d’Osisko, Sean Rosen, a procédé à la coulée d’un lingot d’or, retransmise en direct sur grand écran. Monsieur Chateauneuf, chez Osisko, mentionne à l’assistance que la fusion se fait à plus de 1 000 degrés.
Osisko fait une coulée hebdomadaire et augmentera la cadence pour monter à 3 journées, ce qui équivaut à 30 briques par semaine. La première brique d’or a été coulée le 13 avril dernier.
Sean Rosen parle d’une journée historique et de fierté pour les optimistes, les Malarticois, les Québécois et pour Osisko. « Mission accomplie ! » ajoute le président. Le ministre délégué aux Ressources naturelles, Serge Simard, parle d’une inauguration exceptionnelle, d’un projet modèle pour le Québec et de référence pour le développement du plan Nord. « Osisko a établi un nouveau standard de dialogue avec les résidents », soutient Serge Simard. Le maire de Malartic, André Vezeau, parle de l’aboutissement d’un long travail de la part de la compagnie et des employés de la Ville. « Nous assistons à la renaissance de Malartic. Aujourd’hui, on vit de belles émotions, malgré les embûches telles que l’expropriation de Ken Massé », souligne André Vezeau. Il ajoute que la transparence de la minière, leur nouvelle méthode de travail en concertation ont assuré le succès du projet. Depuis 3 ans, selon le maire de Malartic, la ville compterait de 700 à 800 résidents supplémentaires. La Ville compte attirer d’autres industries, afin de préparer l’après-mine.
Le projet a nécessité le déplacement ou la démolition de plus de 200 maisons et de cinq institutions. Jusqu’à maintenant, Osisko a investi 1 milliard $ et embauche 465 personnes.
François Gendron, député provincial du comté de l’Abitibi-Est participait aux célébrations. Il croit que le projet de loi révisant l’actuelle loi des mines, devra subir quelques corrections. « Le Parti Québécois n’a pas encore établi sa ligne de parti. D’ores et déjà, je peux mentionner qu’il faudra augmenter les redevances. Les ressources naturelles appartiennent aux Québécois. »
Selon les calculs de la Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, avec l’estimation de la hausse des ressources du site Canadian Malartic et celle du prix de l’or, les revenus bruts prévus seraient de l’ordre de 9,2 milliards $ et les redevances s’élèveraient à 319 millions $. « Avec le régime actuel de redevances, l’État va chercher à peine l’équivalent de 2 à 3 % de la valeur brute du gisement (non renouvelable), ce qui est beaucoup trop peu », peut-on lire dans le communiqué de la Coalition.