Des objectifs de taille pour Audrey Labrie

Bruno Montambault, Le Journal des citoyens, Prévost, le 19 mai 2011

Du 11 au 17 avril dernier, Audrey Labrie a participé au championnat junior PanAm (panaméricain) de vélo sur piste, qui s’est déroulé à Mar del Plate, en Argentine. Même si elle était la plus jeune coureuse de la compétition, Audrey a remporté, à 16 ans, deux médailles de bronze. Portrait d’une jeune athlète déterminée et prometteuse. Audrey Labrie en était à son deuxième championnat PanAm, cette année. L’année dernière, elle y avait participé alors qu’elle n’avait que 15 ans (le niveau junior est normalement constitué de jeunes de 17-18 ans). Malgré son net désavantage d’âge, elle avait quand même réussi à obtenir la sixième place.

Cette année, elle finit troisième dans deux catégories. On observe donc une impressionnante progression et tous peuvent espérer d’autres exploits futurs pour cette athlète prévostoise. Cette saison estivale peut s’avérer déterminante pour Audrey Labrie. Son principal objectif étant de se qualifier pour le championnat du monde qui aura lieu à Moscou au mois d’août. Pour ce faire, elle doit être sélectionnée, au mois de juin, par l’équipe canadienne junior de vélo sur piste. Outre l’éventuel Championnat du monde, Audrey devra se confronter aux meilleures coureuses canadiennes à Bromont, fin août, dans le cadre du Championnat canadien.

Audrey Labrie n’hésite pas à dire que son rêve est d’atteindre les Jeux olympiques. Surtout les Olympiques de 2016, à Rio de Janeiro, Brésil ; au pire, elle voudrait les atteindre en 2020 ! Avant cela, toutefois, il lui reste deux années de compétition junior (2011-2012) et elle devra se qualifier pour l’équipe nationale senior (dès 2013), qui est basée à Los Angeles, Californie, pour s’entraîner à longueur d’année.

Actuellement, Audrey est étudiante au programme d'éducation internationale à la polyvalente de Saint-Jérôme. Lorsqu’on lui demande si elle compte poursuivre ses études, elle affirme vouloir faire sa médecine. Rien de moins ! Difficile d’imaginer quelqu’un en mesure de conjuguer sport de niveau élite avec un domaine d’étude aussi exigeant que la médecine. Son « père-entraîneur-commanditaire-chauffeur de taxi » (selon les propres termes de Rhéal Labrie) explique que le vélo sur piste est plus propice que le vélo sur route pour ce qui est de conjuguer sport et études. Selon lui, le vélo sur piste, qui requiert force et vitesse, nécessite environ 20 heures d’entraînement/semaine, comparativement au vélo sur route, qui demande surtout de l’endurance, donc de 30 à 40 heures d’entraînement/semaine.

De toute façon, il semble qu’Audrey Labrie serait prête à sacrifier temporairement ses études universitaires pour prioriser la compétition : « Mon objectif c’est surtout les Olympiques, pis si je l’atteins, bien après ça je vais continuer ma vie puis arrêter le vélo, et retomber dans mes études. »
 

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