Madame Danielle Noël, notre infatigable bénévole
Yves Lirette, Le Cantonnier, Disraeli, le 21 janvier 2016
Elle est née en ces terres
Elle y a appris et donné comme une mère
Avec ouverture et bonheur
Avec constance et ardeur
Au fil du temps elle s’est épanouie
Avec Le Cantonnier, le journal d’ici
« Notre infatigable bénévole », voilà qui décrit bien Danielle Noël. « Notre » parce que, depuis quinze ans, elle est à la barre du Cantonnier : tous les mois, avec le journal, elle entre un peu, sur la pointe des pieds, dans chaque foyer. « Infatigable » parce qu’elle peaufine Le Cantonnier le jour, le soir et les fins de semaine en même temps que la vie tourbillonne autour d’elle. Enfin, et ce n’est pas la moindre des choses, « bénévole » parce qu’elle ne cesse de donner sans compter. D’ailleurs, elle a reçu le titre de Bénévole de l’année 2015 lors de la soirée de Noël du Cantonnier, tenue le 26 novembre dernier.
Pourtant, le destin semblait bien lui avoir tracé une autre voie. Née à Saint-Jacques-le-Majeur il y a quelques dizaines d’années, Danielle étudie à la polyvalente de Disraeli, puis passe par Black Lake pour aboutir au CÉGEP de Thetford, où elle amorce des études en administration. Mais, pleine de vie, l’appel de l’aventure l’amène à Montréal à l’aube de ses 18 ans. La folle aventure prend plutôt la forme d’une suite d’emplois qui la ballottent de manufacture de bonbons en buanderie, jusqu’aux lettres et colis de Poste Canada. Il faut bien gagner sa vie. D’autant plus qu’avec les années sont venus au monde deux beaux garçons. Ils grandissent, mais l’air lourd de la ville malmène leurs jeunes poumons. S’ensuit la difficile procession dans les hôpitaux où la vie ne tient parfois qu’à un fil.
Lorsque la vie est lourde
Lorsque la vie nous courbe
Porter le regard à l’intérieur
Et dire à la vie qu’il y a meilleur
Ailleurs.
Madame Danielle Noël, après dix ans de dur labeur à Montréal, décide de revenir à Disraeli, où l’air est pur, la vie plus calme et sa famille toute proche. Le goût des études, interrompues, lui revient et elle se recycle en anglais pour ensuite retourner au CÉGEP pour trois années à temps plein en technique de bureautique.
Pour terminer sa formation, il lui faut un endroit pour faire un stage. Heureuse circonstance : de valeureuses plumes ont pour projet de créer un journal communautaire à Disraeli : Le Cantonnier. Danielle s’y implique généreusement à tous les postes et y deviendra rapidement indispensable. Elle y sera coordonnatrice 35 heures par semaine, mais elle y travaillera 70 heures par semaine sans compter. Il faut arrimer la publicité, le graphisme, la mise en page, le secrétariat, la comptabilité les photos; il faut aussi dialoguer avec les gens, écrire des textes, des agendas et des chroniques, recevoir les petites annonces, organiser des réunions et des soirées, etc.
Son implication sociale ne s’arrête pas là. Elle aura œuvré longtemps au Loisirs Aramis et mis ses talents d’organisatrice au service du sport : jadis, peut-être avez-vous joué au ballon-volant, ou à la balle-molle avec elle? Peut-être avez-vous souqué à la corde, joué aux fers ou regardé une « tire de chevaux », toutes des activités que Danielle a déjà organisées. Il faut aimer les gens, aimer ce que l’on fait et aimer la vie pour se donner ainsi sans compter. Et, Danielle le dit elle-même, tout cela se fait avec les gens, en équipe : sans l’aide et la contribution de chacun, notre dynamisme reste improductif. Alors, les astres sont alignés pour un autre quinze ans au service de votre Cantonnier.