Le diocèse de Nicolet fait le point
Après le regroupement des paroisses en milieu urbain, à Drummondville et Victoriaville, le processus s’enclenche en milieu rural dans le diocèse de Nicolet avec la création d’une dizaine de comités de travail.
De 85 paroisses en 2007, le nombre est passé à 63 en 2010 avec la création de sept nouvelles paroisses qui en regroupent une vingtaine. D’ici 2013, leur nombre se situera entre 20 et 25.
C’est ce qu’a confirmé l’évêque, Mgr Raymond St-Gelais, qui avait convié les médias régionaux pour faire le point sur l’avenir des paroisses dans le diocèse de Nicolet. Actuellement, 41 paroisses ont amorcé la démarche pour en former 9, et 15 paroisses le feront sous peu pour probablement en former trois nouvelles.
Dans la région, les paroisses de Pierreville, Notre-Dame, St-François-du-Lac, St-Gérard, St-David, Yamaska et la mission d’Odanak sont actuellement en discussion pour former qu’une seule paroisse. Même chose du côté de St-Pie, St-Guillaume, St-Bonaventure et St-Majorique, de St-Eulalie, St-Raphael, St-Léonard et St-Wenceslas, de St-Célestin, St-Grégoire, Ste-Angèle et Précieux-Sang, de Bécancour, Gentilly, Ste-Gertrude et St-Sylvère et des autres municipalités de l’est de la MRC de Bécancour.
Si les démarches ne sont pas encore amorcées, les paroisses de Nicolet, Ste-Monique, Baie-du-Febvre, La Visitation, St-Zéphirin et St-Elphège devraient être appelés à se regrouper. Les comités de travail en question auront à analyser la situation financière de chacune des paroisses, de cerner les défis pastoraux à relever et de se doter d’une vision commune.
En plus d’une meilleure rationalisation des coûts, l’avantage du regroupement des paroisses se situe dans le partage des ressources humaines, que ce soit les prêtres ou les bénévoles pour l’organisation des sacrements. « Il y a aussi la diminution du nombre de réunions de conseils de fabrique auxquelles les curés doivent assister. Le temps qu’ils y passent, c’est du temps qu’ils ne consacrent pas à la pastorale », ajoute l’abbé Gilles Mathieu, vicaire général.
« Le bienfait de la nouvelle paroisse, c’est que nous levons les frontières et que les rivalités ou les petites chicanes que nous pouvions entretenir entre voisins disparaissent. Plutôt qu’être des adversaires, les gens apprennent à fraterniser, se serrent les coudes et travaillent ensemble », illustre Mgr St-Gelais.
Mgr St-Gelais a aussi tenu à souligner que les paroisses actuelles ne disparaîtront pas avec la création de la nouvelle. Elles deviendront plutôt le pendant des « arrondissements » ou des « secteurs » des fusions municipales et porteront le nom de comités locaux. Comme désavantage, s’il en est un, les paroissiens devront se déplacer d’une église à l’autre pour assister à la messe du dimanche, puisqu’elle ne se tiendra pas toujours au même endroit. « C’est déjà commencé et les gens se sentent chez eux-mêmes s’ils sont à l’église de la paroisse voisine », maintient l’évêque.