L’air de la cité

Réal Boisvert, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières

Le changement procède habituellement de façon systémique. Comme des forces qui se déplacent en ordre dispersé et qui, à un moment donné, se regroupent dans un même élan et forment un seul ensemble d’éléments cohérents et complémentaires. Tout pousse alors dans le même sens. Et, petit à petit, le mouvement vers l’avant fait sauter le verrou de l’inertie et les choses se mettent à bouger.

C’est ainsi, on le dirait bien, que Shawinigan a émergé de sa torpeur, a écarté ses peurs, s’est mobilisée autour de son nouveau maire qui lui-même, loin s’en faut, n’y est pas pour rien. Il est arrivé au bon moment, certes. Shawinigan, on le sait, ne manque pas de ressources. Mais le personnage apaisant et réfléchi de Michel Anger a rallié autour de lui les forces vives du milieu. Le maire de Shawinigan a su repousser les antagonismes et rassurer tous les avocats du diable qui ne plaident que des causes désespérées. Non pas en imposant sa loi ! Mais en misant sur l’intelligence collective de sa communauté. En tablant sur la transparence, le sens de l’écoute, le dialogue et le calme résolu des arbitrages mesurés.

L’air du temps s’est enrichi. Les uns après les autres les voyants lumineux tournent au vert au tableau de bord de la Cité de l’énergie. La tour de la Cité elle-même se dresse aux abords de la ville avec une sorte de fierté renouvelée. On se surprend à souhaiter que l’esprit de renouveau, la force tranquille et la résilience aussi se juchent là plus que jamais et irradient sur toute la région. Nous n’aurons jamais trop en Mauricie de ces centres de gravité autour duquel ont besoin de se mouvoir et de s’aligner les petites planètes que nous sommes et qui s’entrechoquent trop souvent dans leurs vaines agitations.

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