Site d’enfouissement à Bury : la moitié vendue à Sherbrooke pour 2,6 M $

Jean-Claude Vézina , Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, 18 février 2011

Ayant à peine eu le temps de reprendre son souffle, après le blitz de négociations intervenu entre la MRC du Haut-Saint-François et la Ville de Sherbrooke, Nicole Robert, préfet de la MRC, annonçait la vente de la moitié du «site d'enfouissement et de traitement des matières résiduelles» de Bury, à la Ville, pour une somme de 2,6 M$.

Mme Robert confirmait à la presse que cette transaction «permettra de garder le prix bas pour l'enfouissement des déchets». La gestion de Valoris, nom donné à la nouvelle entité, sera aussi partagée 50/50. Bernard Sévigny, maire de Sherbrooke, se réjouissait de cet achat. Selon lui, veiller au développement de Valoris, c'est réduire l'enfouissement et favoriser la valorisation des matières résiduelles. La proximité du site et le prix convenu entre les deux partenaires augmentaient son plaisir.

Mme Robert qualifie l'entente conclue de «gagnant gagnant». Elle soulignait le potentiel d'affaires du lieu d'enfouissement technique (LET), qui devient créateur d'entreprises et d'emplois, sans qu'il soit aussi générateur de revenus. L'acquisition d'expertises dans le domaine de la gestion et de la valorisation des matières résiduelles fera se démarquer Valoris. Les intéressés songent déjà aux futures vocations du parc industriel selon quatre créneaux: pôles de production, de développement technologique, de formation et un pôle socio-environnemental, tous créateurs de postes spécialisés.

Pour arriver à quantifier la valeur du site, la Régie intermunicipale, formée d'édiles municipaux de la MRC et de Sherbrooke, a embauché deux firmes: Teknika HBA et Raymond Chabot Grant Thorton.

Teknika a eu le mandat d'analyser son passif, passif encouru avant les premières démarches avec Sherbrooke. Le gouvernement, en 2009, a forcé la fermeture du premier lieu d'enfouissement sanitaire (LES), et sa supervision, pendant 30 ans, pour éviter les possibles contaminations de la nappe phréatique, entre autres. La postfermeture du LES est estimée à 1,55 M$. De 1981 à 2009, le LES avait reçu 600 000 sur une capacité de 1 300 000 tonnes prévues. Malgré sa demi-utilisation, le ministère de l'Environnement a obligé le comité de mettre fin aux opérations.

Le remboursement de cette dette de 978 797 $ serait échelonné sur 30 ans. Jean-Claude Dumas, membre de la Régie, se réjouissait pourtant: «Avec l'argent de la vente, cette dette de 978 797 $ est effacée et il nous reste un profit de 1,62 M$ qui sera retourné aux 16 municipalités concernées». Il faut toutefois ajouter les 571 203 $ économisés par le comité qui gérait le LES pour mettre à zéro le passif de 1,55 M$.

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