Cinq flèches sur la route

Sophie I. Gagnon, Graffici, Gaspésie

Louis-Jean Cormier, chanteur, guitariste et principal parolier du groupe Karwa, fréquente la Gaspésie, le pays natal de sa mère, depuis son enfance. Pour lui, la péninsule est « l’oasis où il décroche ». Il y est venu en février pour réchauffer les salles de Carleton et de Petite-Vallée.

Le nom du groupe est un dérivé du mot « carquois », un étui de flèches. Quatre des cinq complices musicaux se suivent depuis leurs études au cégep. Louis-Jean Cormier, né à Sept-îles d’une mère gaspésienne, a passé ses étés d’enfance et ses temps des Fêtes à Petite-Vallée, chez la parenté où la musique est à l’Honneur. « J’ai grandi avec Vigneault, Leclerc et la musique classique. Tous les enfants de la famille ont joué d’un instrument, précise-t-il. J’ai un frère violoniste à l’Orchestre symphonique de Québec et moi, j’ai toujours été le marginal. » Le directeur artistique du Festival en chanson de Petite-Vallée, Alan Côté, compte parmi les cousins du chanteur.

Après quatre albums et dix ans de vie professionnelle, Louis-Jean Cormier aspire à la sagesse et à l’équilibre. « On a tous un bagage personnel différent dans le groupe, ce qui pouvait être une faiblesse au départ parce qu’on avait pas de ligne directrice. Le pensionnat des établis (premier album) traduit cet éparpillement, tandis que Le volume du vent (troisième album), c’était une production bien préparée et plus homogène, mais en même temps trop aseptisée. »

Avec le plus récent, Les chemins de verre, enregistré dans un manoir en banlieu de Paris, Karwa a concocté un album où les inspirations individuelles étaient validées en groupe. « C’était un work in progress où l’on filtrait les idées à cinq, et un exercice démocratique pour bien enligner les planètes » explique Louis-Jean Cormier.

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