Jean-Claude Vézina, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 29 décembre 2010
Amimots ! Tel est le titre du sixième recueil de poèmes de Jean-Pierre Party, qualifié si justement par Karine Robbez-Masson, correctrice d’épreuves et ancienne journaliste pour le journal Le Haut-Saint-François, de mélange d’écriture au vitriol et de tendresse désarmante. Dans celui-ci, le poète s’est permis d’ajouter des « mots » d’animaux, prétexte à faire sourire et à passer des messages grinçants.
Ses récents vers prolongent les messages que ses premières œuvres portaient. Il n’a pas beaucoup changé, cet homme, dont sa sœur Hélène dit que « quand il veut parler d’amour, il le fait en poésie et quand il veut communiquer avec les autres, il écrit ». Parce que, pour parler d’amour, il est encore tout feu, toute flamme. Il souffre de celle qu’il a perdue et souhaite, timidement, les nouvelles avec autant de passion que ce que transcendaient ces précédents recueils.
Et pour communiquer cette fois-ci, il s’est mis ami avec les bêtes, ce qui donne des propos dont il faut cerner les « à mi-mots » des animaux. Drôle et caustique, il s’en prend, comme à son habitude, aux travers de la société et des organisations politiques et bureaucratiques.
Manon Rousso, photographe émérite, qui depuis six ans fournit les clichés des recueils de M. Patry, témoignait de son plaisir à fournir les photos. Elle était particulièrement fière de celle du cheval qui secoue sa crinière derrière l’auteur. « Elle témoigne de la fougue dans le cerveau de Jean-Pierre », constatait-elle.
Geneviève Patoine, graphiste, rappelait le plaisir qu’elle avait eu à concevoir l’esthétique qui a donné au recueil de poèmes un cachet unique. Elle en était sa quatrième expérience avec l’auteur, qu’elle a qualifiée d’excitante. Nicole Patry-Lisée, qui a participé à la révision des textes, espérait, malgré sa petite taille, être encore à la hauteur pour revoir la poésie de son frère. « Continue à grandir dans l’écriture » lui souhaitait-elle.
M. Patry tenait à remercier toutes les personnes qui l’ont aidé à réaliser ce sixième recueil de poésie. Il s’est adonné à la lecture de quelques-uns de ces poèmes pour le plus grand plaisir des quelque 30 personnes qui s’étaient rassemblées pour l’occasion.
Extrait de sa versification ce court poème donne une bonne idée de l’humour incisif de l’auteur. « Quand j’aurais des dents, je pondrai des œufs d’or et d’argent », coo-ot, coo-ot, caquette la poule, à la foule des croyants.