Louise Vachon, Le Trait d’Union du Nord, Fermont, le 29 novembre 2010
Le 18 novembre dernier, une vingtaine de personnes ont assisté à la conférence donnée par Lucie Séguin à la salle des commissaires du Centre éducatif Fermont. Lucie, qui a subi le traitement du Dr Zamboni devienne légale au Canada.
Lors de cette soirée, l’émotion était palpable dans la salle. Plusieurs personnes présentes avaient quelqu’un de leur parenté qui en était atteint, ou un ami proche. Une l’avait elle-même et les autres étaient des sympathisants de la cause. Tous connaissent les ravages que cette maladie inflige aux gens ainsi qu’à leur famille.
En Amérique du Nord, on définit la sclérose en plaques comme une maladie neurologique du système nerveux central constitué du cerveau et de la moelle épinière. Le système immunitaire prend pour cible la myéline, qui est la couche protectrice entourant les cellules du système nerveux. La conséquence est que la transmission des messages du cerveau est atrophiée, voire rompue. Selon Paolo Zamboni, la sclérose en plaque serait liée à une maladie vasculaire, le drainage du sang du cerveau serait déficient à cause d’une sténose d’une veine jugulaire ou de l’azygos. C’est ce mauvais drainage du sang qui pourrait mener à une accumulation dans le cerveau de dépôts ferriques issus du sang et qui causerait des dommages aux neurones caractéristiques de la sclérose en plaques. La transmission des messages transmis par le cerveau devient difficile voire impossible.
En Amérique du Nord, plusieurs traitements par injection ou par perfusion existent et ont pour le but de ralentir la progression de la maladie. Les résultats sont variables selon les personnes, certains verront leurs symptômes moins présents et les poussées moins fréquentes. Selon le Dr Zamboni, une angioplastie peut être pratiquée afin de dilater les veines présentant une sténose. La conséquence est que le drainage du sang au cerveau est rétabli empêchant l’accumulation de fer. Selon les individus, on constatera une amélioration de l’état physique, les symptômes seront atténués ou éliminés et les poussées seront moins fréquentes, même éliminées à jamais.
Pour Lucie, les traitements, au lieu de ralentir la maladie, l’ont accélérée. Mais elle constate qu’il y a des gens (30 à 35 %) chez qui ces traitements ont permis de ralentir la progression de la maladie. Cinq mois après avoir subi l’opération, Lucie nous fait part de ses améliorations. D’abord son équilibre. Au cours des six mois précédant l’angioplastie, elle avait besoin d’aide, le bras de quelqu’un, un mur, un meuble pour maintenir son équilibre. Maintenant elle peut marcher sans appui. Son endurance s’est aussi grandement améliorée, plus besoin de sieste de 40 à 60 minutes au cours de la journée. De même, sa jambe droite s’est renforcée au point qu’il lui est possible de marcher une heure par jour.
Au cours de la conférence, nous avons eu droit au témoignage de Sylvain Brunet, qui venait d’accompagner son beau-père en Bulgarie pour y subir l’opération. Ils ont pu rencontrer Lucie à l’hôpital Tokuda, à Sophia en Bulgarie alors qu’elle y séjournait pour un suivi médical. Pour cette personne aussi, les améliorations constatées sont importantes au niveau de sa mémoire, sa concentration, sa forme physique et son moral.
La soirée s’est terminée par des multiples remerciements dont le principal est adressé à Luc, son conjoint qui la soutient dans son combat et qui l’enveloppe d’un amour inépuisable. Pour en savoir plus vous pouvez lire le témoignage de Lucie sur son blogue www.luxi100.blogspot.com ainsi que de l’information sur la SP et la libération de Zamboni.