Grève tournant dans les services de garde en milieu familial

Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 27 octobre 2010

À Témiscaming, les dix responsables sont sorties dans la rue, pancartes à la main, afin de faire entendre haut et fort leur insatisfaction. Suite à l’adoption de la Loi 51, les RSG ont obtenu leurs premières reconnaissances syndicales en septembre 2009 mais les négociations n’ont réellement débuté qu’en février 2010 : « Ça va faire huit mois que ça dure. Le gouvernement est prêt à nous accorder des congés de maladie et des congés fériés rémunérés, mais aussitôt que nous avons commencé à parler des salaires, les discussions ont été interrompues », a indiqué la porte-parole du groupe, Chantale Rousselle.

Les responsables en milieu familial demandent le même traitement salarial que les éducatrices qui débutent comme remplaçante dans les CPE et en viennent à obtenir un poste permanent ; « Ces éducatrices n’ont pas de formation collégiale elles non plus. Nous demandons à avoir le même échelon salarial qu’elles et que nos dépenses soient défrayées », a précisé Mme Rousselle.

Les RSG disent travailler en moyenne dix heures par jour sans aucune protection ; « Si nous sommes malades, nous n’avons pas de revenus pour cette journée-là. Aussi, nous devons nous tenir à jouer en suivant des formations, des cours de RCR et respecter des règles très strictes, même notre dossier criminel est examiné. De plus, les inspecteurs viennent nous visiter tous les ans. Et à trois ans, ils font une vérification très poussée, ils nous passent quasiment au peigne fin », indiquait Mme Rousselle.

En grande majorité, les parents les appuient dans leur démarche même si la situation actuelle leur occasionne certains désagréments.
 

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