Deux poètes gaspésiennes reconnues dans la francophonie

Sonia Landry, Graffici, Gaspésie, novembre 2010

 

Tableaux de guerre

 

La poésie foisonne à Maria et ne passe pas inaperçue. Il y a quelques mois, les auteures Johanne Morency et Marie-Josée Charest ont lancé chacune leur premier recueil, sous les regards intéressés du Canada et de la France.

L’année 2010 est celle des premières fois pour Marie-Josée Charest. À 27 ans, elle a accouché de son premier garçon, puis de son premier recueil de poésie, Rien que la guerre, c’est tout. À peine son talent pour les mots dévoile, surprise : l’auteure apprend qu’elle est finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général du Canada.

La simplicité avec laquelle ses vers illustrent la beauté dans la mort lui a valu une place parmi seulement cinq finalistes francophones au Canada dans la catégorie Poésie. « J’ai voulu porter un regard neutre sur ce qui se passe à la guerre, mais cette vision est pleine de tendresse. Je décris aussi le paysage qui entoure les événements terribles sur le plan humain, pour démontrer que la vie continue », explique Mme Charest. L’enseignante en littérature attend avec impatience l’annonce des lauréats qui se fera le 16 novembre.

 

Retrouver les morceaux

 

Constamment en quête d’elle-même dans Miettes de moi, Joanne Morency a finalement été découverte par la Fondation L-A Finances, à Paris, qui lui a remis le Prix du premier recueil pour cet ouvrage.

Dans un monde où le tourbillon du quotidien l’emporte souvent sur les perceptions intérieures, les courts textes qui s’enchaînent illustrent comment l’auteure tente de se recentrer sur elle-même. Un puzzle plus gros qu’escompté, qui s’étale jusque dans son deuxième recueil, Le cri des glaciers.

Après 15 ans de pratique, Joanne Morency a troqué la psychologie pour la poésie. La marche entre les deux disciplines n’est toutefois pas aussi haute qu’on pourrait le croire. « Je pense que la poésie peut soigner les gens autant par sa lecture que son écriture, soutient l’auteure. Plusieurs personnes me disent que ça leur fait du bien de lire mon livre. C’est une forme de thérapie ».

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