Martine Laval, Le Sentier, Saint-Hippolyte, octobre 2010
« Que c’est beau ! » furent les premiers mots que j’entendis de la bouche d’Anne Bisson qui s’extasiait sur le soleil couchant derrière l’église, juste avant d’y entrer pour se préparer à nous offrir ce qui fut vraiment une charmante soirée.
Bien que l’église ne fut remplie qu’au tiers (bien dommage pour les gens qui ont raté un tel concert à proximité de chez eux, et gratuit en plus), elle était bondée de chaleur. Excellente musicienne, plaisante à regarder et à entendre avec sa voix chaude, Anne Bisson nous a offert un très agréable concert de musique pop-jazz, où l’on reconnaissait les airs et les chansons avec lesquels on se laissait tout simplement emporter et transporter.
Accompagnée de Pierre Tanguay à la batterie et de Normand Guilbault à la contrebasse, deux grands musiciens de jazz ici et à l’étranger, elle-même assise au magnifique piano à queue prêté par Pianos André Bolduc pour l’occasion, Anne Bisson nous a présenté des pièces de son dernier album Blue Mind et des reprises de grands classiques du jazz. Elle s’est remémoré et a partagé avec nous ses anecdotes, dans l’ambiance de notre chaleureuse église tout en bois où elle a vécu sa première Place des Arts il y a environ 30 ans !
Sa prestation au Festival de Jazz de Montréal l’été dernier devant 15 000 spectateurs est le fruit d’un parcours jalonné d’efforts assidus et d’études honorablement récompensées : un premier baccalauréat en piano classique, le prix Étoile du Maurier classique, le rôle de Crystale dans Starmania, un deuxième baccalauréat en chant classique. Tout ça, provoqué par sa toute première composition sur la guitare à l’âge de six ans qui lui donna le ton de ses intentions bien déterminées.
À travers histoires et anecdotes, elle nous a offert des grands airs de pop et de jazz comme : Killing me softly de Roberta Flack, I’ve got you under my skin de Cole Porter, With a little help from my friend, des Beatles, La Salsa de Bernard Lavilliers, plusieurs de ses propres compositions de son premier album Blue Mind et un petit aperçu de son prochain qu’elle enregistre, comme le premier, sous la direction de Guy St-Onge… Rien de moins !
Pour conclure, et afin qu’on s’en souvienne, Anne Bisson a dit que même lorsqu’elle sera aussi grande et populaire que Diana Krall, elle reviendra chanter et jouer en cette église qui lui a donné sa première chance !!! À garder en mémoire et à suivre… car avec la détermination, la persévérance et la discipline qu’elle manifeste, elle le sera… Grande !