Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 5 octobre 2010
Les 2 et 3 octobre derniers au Théâtre du Cuivre de Rouyn-Noranda, Richard Desjardins, entouré d’artistes locaux et du groupe Mes Aïeux, a donné une prestation généreuse devant une salle comble et conquise. La salle pleine de gens épousant la cause de l’Action boréale, a accueilli chaudement Richard Desjardins, qui s’était entouré d’artistes locaux du groupe Mes Aïeux, tous engagés pour la protection de la forêt boréale.
Seul à la guitare, Richard Desjardins a interprété plusieurs chansons inédites. Ses chansons, au texte fort et évocateur, se retrouveront sur son prochain album dont la sortie est prévue au printemps prochain. « Avec l’amour de Jésus, le pack sac rempli de héros… » deviendra sans doute, la chanson d’amour de la décennie. Les jeunes étoiles montantes de l’Abitibi : Philippe B, Barnabé Pomerleau, Vincent Tessier, Julie-Anne Naud et les duos Gilles et Nicole, Sonia Cotten et Marie-Hélène Massy Émond ont présenté une éclatante version artistique de la région. Mes Aïeux ont littéralement soulevé la foule avec leur succès tiré de leur dernier album La ligne orange qui marque bien leur engagement environnemental.
Le président de l’Action boréale Henri Jacob, a ouvert la soirée en rappelant que la forêt appartient au peuple québécois : « L’action boréale est un groupe indépendant et grâce au membership de plusieurs milliers de Québécois, notre voix est entendue. » Depuis l’an 2000, après la sortie du documentaire L’erreur boréale de Richard Desjardins et Robert Monderie, l’Action boréale revendique pour un développement responsable de la forêt et pour augmenter les aires protégées. Il y a dix ans, le pourcentage des aires protégées se chiffrait à 0,5 % et aujourd’hui, on en compte 7,8 % d’aires protégées. « On a fait des gains, mais on veut se rendre à 20 % d’aires protégées qui sont nécessaires à l’équilibre de la planète », ajoute Henri Jacob.
Après avoir fait des revendications auprès des compagnies forestières, l’Action boréale s’attaque maintenant aux compagnies minières. « Le clic and claim fait en sorte que 40 % de l’Abitibi est sous claim minier. Il faut partager plus équitablement le territoire des Québécois » mentionne le président de l’Action boréale en réclamante la refonte de la loi des mines pour qu’elle protège mieux les intérêts des Québécois.
Il est à noter que Richard Desjardins et Robert Monderie travaillent à la réalisation d’un film traitant de l’histoire des mines au Québec : True story. Les documentaristes ont réalisé plusieurs prises de vue à Malartic.