Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 29 septembre 2010
Décrétées par l’Assemblée nationale du Québec en 1997, les Journées de la culture se tiennent du vendredi au dimanche, la dernière fin de semaine de septembre. Elles représentent une opportunité pour les artistes de présenter leur démarche artistique au grand public. Une première à Témiscaming, des Journées de la Culture étaient organisées au Musée de la Gare les 24 et 25 septembre derniers en collaboration avec la Ville de Témiscaming et l’école Gilbert-Théberge et grâce à la participation de généreux commanditaires.
Les élèves de maternelle, 1er, 3e, et 3e année ainsi que tous les groupes du secondaire ont ainsi pu prendre part à la création d’une œuvre collective en compagnie de l’artiste multidisciplinaire Véronique Doucet de Rouyn-Noranda. Artiste engagée, elle s’est principalement fait connaître par son exposition photographique sur le site minier orphelin désaffecté Aldermac situé près d’Artfield en Abitibi. Ce site, réhabilité à l’automne 2009, rejetait des eaux très acides dans l’environnement depuis 60 ans.
L’œuvre collective proposée aux élèves de G-Théberge reflète d’ailleurs les prises de position environnementales de Mme Doucet. Toutes les œuvres devaient être réalisées à partir de ce que nous considérons comme des déchets. On retrouvait de tout sur les planchettes de bois récupéré servant de base de travail : vieux morceaux de métal, lames de scie ronde, fil de métal, plumes, bouts de tissu, pelures et fruits séchés ou coquillages. Au secondaire, les étudiants devaient également intégrer à leur création une photo d’archives représentant Témiscaming. Les œuvres ont par la suite été montées sur des grandes roues de bois et exposées à l’entrée du Musée de la Gare le samedi, journée où la population était invitée à poursuivre la création au Musée de la Gare.
Le conteur Guillaume Beaulieu de La Sarre était également de passage pour offrir deux spectacles. S’adressant d’abord aux enfants de 5 à 10 ans en après-midi, le conteur et chevaucheur d’orignal les a tenus en haleine : « la façon de raconter à un jeune public est différente. On doit exagérer les mimiques et la gestuelle pour les faire réagir. C’est agréable mais plus exigeant physiquement », a expliqué le conteur.
En soirée il y avait une trentaine d’adultes à écouter d’une oreille attentive ses contes sur les villages de l’Abitibi-Témiscamingue. Comme il l’indique sur son site internet « Plonger dans mon monde c’est entrer dans un espace où le fantastique, l’humour et la ruralité d’Abitibi-Témiscamingue occupent une place de choix ». Guillaume Beaulieu a effectivement parcouru toute la région afin de récolter des anecdotes venant des moindres recoins du terroir que l’on soit de St-Eugène de Chazel en Abitibi-Ouest ou de Tee Lake au Témiscamingue. Mathilde Michaud, directrice du Musée de la Gare, était très heureuse de la participation de la population : « C’était une première à Témiscaming alors je suis très contente de votre présence avec nous ce soir », a-t-elle exprimé.