Les résidents du quartier sud manifestent leur mécontentement : Osisko frappe un mur de protestations !

Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 21 septembre 2010

Le 13 septembre dernier, une soixantaine de résidents du quartier sud a demandé à leur conseil municipal de gérer leur dossier de revendications envers la Corporation minière Osisko.

Les derniers résidents du quartier sud ont été nombreux à se présenter à la réunion du conseil municipal, ce lundi, 13 septembre. Ils demandent à la ville de gérer leur dossier et de les représenter auprès d’Osisko, à qui ils demandent d’acheter leur maison selon des ententes équitables pour tous.

Osisko est à construire son mur écran de 15 mètres de hauteur. Le maire de Malartic a demandé aux citoyens de faire preuve de patience, car le mur, selon lui, réglera tous les problèmes causés par le bruit et la poussière. Réjean Gaudet, porte-parole du groupe de résidents ne croit pas que le mur représentera la panacée de tous les maux vécus au quotidien : « On ne veut pas servir de zone tampon. On veut sortir d’ici ». Il ajoute : « Les résidents du quartier sud, situés près de la future fosse, ont perdu leur qualité de vie depuis l’arrivée minière Osisko. » Les résidents se plaignent du bruit, de la poussière et aussi des odeurs d’essence causées par les camions lourds. Ils considèrent également que leur maison a perdu sa valeur marchande. « En guise de protestation, on a mis nos maisons à vendre », mentionne Réjean Gaudet. Le quartier compte plus de 25 maisons à vendre.

En entrevue, la directrice des communications chez Osisko, Hélène Thibault, mentionne que la minière est ouverte au dialogue. La direction a rencontré six des signataires de l’une des pétitions en circulation. « Les demandes changent au fil de temps. Osisko est prêt d’accommoder les résidents », ajoute Hélène Thibault. Le vice-président des finances, Bryan Coates, a affirmé qu’Osisko est prête à acheter les maisons par des ententes de gré à gré. Réjean Gaudet assure que les résidents ne sont pas intéressés par des ententes de gré à gré telles que préconisées par la minière. « Nous allons établir des barèmes de base de négociation. Nous restons solidaires. »

La Ville ne veut pas gérer le dossier de revendications des résidents, mais est prête à les écouter et à servir de médiatrice en cas de besoin.

classé sous : Non classé