Laboratoire à ciel ouvert

Sébastien Lacroix, L’annonceur, Pierreville, le 21 septembre 2010

L’école d’agriculture de Nicolet inaugurait ces jours-ci le toit vert qui a été installé d’avril à juin 2010 et qui est maintenant utilisé comme un outil pédagogique pour ses étudiants. Composé à 40 % de plantes taïga (sédium, vivaces, graminés) qui résistent au froid et à la sécheresse, et à 40 % d’espèces ornementales, de légumières, de fines herbes ou autres, le toit vert sert à mettre les étudiants au parfum de cette technologie qui prend de plus en plus d’ampleur au Québec. 20 % seront occupés par un mur végétal.

« Nous aurions pu mettre que du gazon ou que des plantes taïga pour que le toit soit plus efficace, mais ce n’est pas l’objectif. Nous voulons nous en servir pour que ce soit un laboratoire en plein air. Donc il faut laisser de la place pour que l’étudiant puisse faire des expériences », explique Michel Lemire, le responsable de l’implantation du Toit vert.

« Nous voulons faire des essais bioclimatiques pour savoir quels sont les types de végétaux qui sont bons et lesquels sont à proscrire. Nous allons ainsi développer une expertise que les étudiants pourront se servir lorsqu’ils iront installer des toits verts en milieu urbain, en plus de connaître les techniques d’installation des toits verts », ajoute Sylvain D’Amours, responsable technique et pédagogique du projet.

Les étudiants ont d’ailleurs déjà été appelés à mener une opération d’entretien dès le début de l’année scolaire en arrachant les semences d’arbres (érables, peupliers, saules) qui ont été transportés par le vent et les oiseaux.

« Il ne faut pas plus de trois entretiens d’une dizaine d’heures par année pour maintenir son toit vert en bon état », mentionne M. Lemire. Jusqu’ici, les responsables du projet sont satisfaits de l’efficacité du toit vert installé avec la collaboration de Soprema, une firme de Drummondville spécialisée dans ce domaine.

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