Marc Fraser, L’Horizon, Saint-Éloi, septembre 2010
Le parcours de Désy Côté est semblable à celui de plusieurs fils et filles de la région qui, après un exil professionnel, reviennent au rivage qui les a vus naître. Le peintre, natif de Saint-Fabien, a bouclé la boucle en 2004, en installant sa galerie d’art sur la grève Morency, à Trois-Pistoles.
« Je peins toujours des tableaux qui ont une histoire. Je ne m’intéresse pas beaucoup aux thèmes plus décoratifs comme les fleurs, par exemple », explique l’artiste devant une composition illustrant le premier domicile en terre québécoise de l’ancêtre de la famille D’Amours, Mathieu D’Amours, arrivé à Québec le 13 octobre 1651. Ce tableau a été réalisé pour l’Association des familles D’Amours qui en a remis un exemplaire aux lauréats des Lauriers d’Or, un prix soulignant l’apport de deux membres de l’Association à la communauté.
« C’est la deuxième fois que nous commandons une œuvre à M. Côté pour les Lauriers d’Or, souligne le président sortant de l’Association, Réal D’Amours. La première œuvre, représentant le manoir du Serrain de Durtal en France, construit par l’arrière-grand-père de Mathieu, avait été remise à Alban D’Amours, ancien président du Mouvement Desjardins, et à Gervais D’Amours, responsable du journal Le Sanglier, l’organe de presse de l’Association. C’était en 2008. La deuxième oeuvre a été remise le 7 août dernier à Alcide D’Amours et à Anita Paradis D’Amours pour leur contribution au Dictionnaire des D’Amours, qui retrace la généalogie de la famille. »
Désy Côté se dit extrêmement heureux de contribuer, par son art, à la reconnaissance de gens engagés dans leur communauté. « C’est une fierté additionnelle et je suis content que mon travail trouve un pareil rayonnement », témoigne l’artiste qui a développé sa technique avec le maître belge Pierre Crispijn de l’Académie des Beaux-arts de Nolenbeck de Bruxelles.
M. Côté peint depuis plus de 40 ans, au rythme d’une trentaine de tableaux par année. Sa longue et prolifique carrière a d’ailleurs été soulignée par le biais de l’exposition Passage fragmentaire, présentée à la Maison du Notaire en 2008. Il s’agissait d’une série de tableaux impressionnistes sur le thème des oies blanches. Les oiseaux y sont représentés dans une lumière qui rappelle l’aube et qui donne à l’ensemble une atmosphère fantasmatique.