VR : vroum-vroum rêveur

Valérie Roy, Le Journal de Prévost, le 19 août 2010

Les amateurs du marché aux puces ou du dépanneur du Lac Renaud se rappellent sûrement de cet énorme Winnebago aux couleurs flamboyantes, décoré de dessins rappelant par moments le Mexique. « Conduire sur la route avec, c’est “mourrant” » ! Tout le monde te regarde en se disant « C’est quoi ça ? », commente Vicky Lemoyre, une des propriétaires.

En mars dernier, Émilie Paquette et Vicky Lemoyre ont acheté le VR d’un artiste-peintre qui a fait le tour du Mexique et l’a décoré de ses souvenirs. L’idée de la boutique roulante leur vient d’un voyage qu’elles ont fait ensemble au Pérou. En voyant les gens assis dans les rues, marchandant la vente de leurs créations, elles ont eu l’idée de faire une boutique roulante pour faire le tour des festivals avec le fruit de leur propre travail artisanal ou de juste faire un peu de route et de « revenir à la simplicité ».

« On est arrivé à Prévost, on n’avait jamais conduit ça. C’est GROS ! On était nerveuse au boutte. Une fois arrivé dans le parking du dep, il a stallé là ! » se rappelle Vicky. Le Winnebago date de 1984 et, à part être allé au Mexique, il n’a presque pas roulé. Malgré cela, il a beaucoup de choses à réparer et il aurait besoin de passer une inspection.

Ce véhicule reste une option très pratique lorsqu’il est question de voyager. C’est beaucoup plus économique qu’une chambre d’hôtel, tout est à portée de main, surtout pour les siestes de Maïko. « Mon gars capote sur le bus. Il aime s’asseoir derrière le volant. C’est certain que quand il va être plus vieux, il va ressentir un certain sentiment d’appartenance face au Winnebago. »

Le marché aux puces a pu accueillir « l’Autobus magique » trois ou quatre fois pour le moment. C’était une occasion de vendre des vêtements pour la friperie ou des bijoux créés par Vicky. Éventuellement, le but serait de continuer l’étendue de leur boutique à l’intérieur du Winnebago et pas seulement en dehors. « Les gens pourraient visiter un peu et, même s’il pleut, il serait possible d’ouvrir la boutique à l’intérieur. »

Le dep est un endroit qui permet « d’être soi-même à travers un commerce », de rassembler les gens, de venir partager des expériences et s’ouvrir à qui on est. Tous ont une façon différente de le voir et de le vivre. « Pour mon gars, le dep c’est chez-eux ! » Leur petit magasin, c’est aussi un moyen de réaliser ses rêves. Le dep, c’est comme la base générale de l’Autobus magique, c’est ce qui permet au projet de se tenir debout.

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