Le bon sens est mort

Rose-Hélène Fortin, L’Attisée, Saint-Jean-Port-Joli, juillet 2010

C’est le titre d’un diaporama reçu récemment et ce n’était pas le premier de ce genre. Wow ! Une sorte d’insatisfaction douteuse nous force à le relire plus d’une fois pour voir… s’il a du bon sens.

Préambule : suite à la confrontation d’un temps usé, enlisé dans ses traditions vieillottes face à un futur surgissant chargé de « TNT » technologie et révolutionnaire, l’inégalité des forces fut fatale : le bon sens a chaviré. Les affirmations qui suivent sont-elles ridicules ? Exagérées ?

Le 1er item est accablé d’éternelles jérémiades. Il regrette les cadres qui tuteuraient l’enfant comme une plante fragile en vue de guider ses choix d’options adultes. Le bambin ne donne plus la « menotte » à ses parents pour grandir, c’est lui qui prend la « manette ». Son bon sens était fier et s’examinait à plein miroir afin qu’un fil, un pli ou une couette ne prenne la vedette ; le sens inversé se peigne « pas d’peigne » et se pare de déchirures. Son miroir ferme les deux yeux… L’ado-roi égaré se cherche ; qui suis-je, où vais-je ? N’arrivant pas à parader la joie de ses victoires dans un sage délire il la défoule faussement dans un désordre de carnage.

Une expression vulgaire et sévère étiquette le prochain sujet : le bon sens de la justice est… tomber sur l’top. Nous, nous tombons sur le dos. Treize exemples à douzaine, nous démontrent les largesses scandaleuses accordées aux renégats sans regard aux victimes qui, elles, n’ont pas les mêmes droits. N’en disons pas plus, nos cheveux défrisent.

Nos belles églises et maisons de communauté, vous vous en doutez, sont au palmarès. Ces édifices ateliers et dignes, construits dans le respect de croyances sincères, râlent leur abandon, s’écroulent ou « défroquent » en faveur de vocations parfois à sens opposé. Des synagogues, des mosquées, bientôt ? Mes excuses, grand Allah, j’oubliais tes accommodements.

Tant qu’au bon sens des soins médicaux, il est malade. Il défonce et son homonyme nous font rire jaune. Le bon vieillard d’un village est malade… comme un chien. Vite un toubib. Pas de rendez-vous avant un moi et demi. L’autre c’est Il défonce-le-screen, son gros matou appelé ainsi parce qu’il fait ses griffes dans les moustiquaires ; il a un mal d’homme. Dring, dring ! Rendez-vous en fin d’après-midi avec le doc félin. Plus tard : le premier a rendu l’âme dans une salle d’attente ; le deuxième rentre toujours ses trophées-souris par le trou du moustiquaire.

C’est auteurs sont-ils trop pessimistes ? Trop réalistes ? Le bon sens est-il vraiment mort ?
 

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