Exposition de photos à Mashteuiatsh : Pierre Gill partage ses coups de cœur

Chantale Potvin, Innuvelle, Sept-Îles, juillet 2010

De la plume au téléphone, en passant par la publication de journaux et de magazines, Pierre Gill tient souvent une caméra dans ses mains. Il a un talent fou et il en fera profiter la population grâce à l’exposition intitulée Eishitanunatsh – Au fil des saisons. Ainsi, du 21 juin au 29 octobre, 35 photos format géant seront exposes au Musée amérindien, qui feront le plaisir des amoureux de l’image.

Pierre Gill est fort connu dans le monde des communications autochtones, notamment avec les publications du journal Pekuakamiulnuatsh de Mashteuiatsh depuis plus de 18 ans et du magazine Premières Nations, distribué partout au Québec. Fier d’être un Pekuakamiulnuatsh, il s’intéresse à la photographie depuis fort longtemps. « En fait, je traîne toujours un appareil photographique », a-t-il confié d’entre de jeu.

« L’idée de monter une exposition de photographie m’est venue il y a deux ans. Chaque mois, je publiais des photos dans le journal et les gens en redemandaient. Je possède une banque de photos d’environ 50 000 clichés. Sur ce lot, des coups de cœur, environ 350 photos que j’ai triées dans ce large éventail. Je devais éliminer 90 % de ces 350 photos pour l’exposition. Résultat : 35 photos parmi celles que j’estime être les meilleures, les plus représentatives, celles qui me font vibrer », a expliqué Pierre Gill.

Les photos de son exposition sont uniquement à base numérique. Donc la période des prises de clichés se situe entre 2003 et 2010. Bien sûr, avant cette période, je travaillais au 35 mm, mais ça, c’est une autre histoire. J’estimais avoir suffisamment de matériel numérique pour monter une exposition », a-t-il confié.

Pierre Gill avoue ne pas avoir de préférence particulière parmi ses photographies. « Elle sont toutes des coups de cœur ou elles n’en sont pas. C’est l’ensemble qui compte : les grandes espaces, les gens, la faune, la flore, les astres et quoi d’autre encore ! Mais les événements photographiques qui me touchent le plus, je les vis encore comme si, pour un seul cliché, tous les astres étaient alignés : lumière, ambiance, sujet, ombrage, environnement, etc. », a précisé Pierre Gill.

« Je ne prétends pas être un photographe dans le vrai sens du terme. Je vois plutôt mon œuvre comme le résultat de plusieurs années de vie à l’intérieur de ma communauté et dans l’immense territoire que fréquente ma nation. Mes clichés permettront, je l’espère, de mieux faire connaître mon peuple. En général, mes sujets tournent autour d’un territoire, d’une communauté, d’une nation », a précisé le photographe.

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