Un premier album complet pour Les Gars du Nord : Métal classique progressif nordique

Psyko, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, juillet-août 2010

Il s’en forge du métal en Abitibi, mais il est plutôt rare que celui-ci soit aussi teinté de musique classique et se présente sous une forme aussi progressive. C’est pourtant ce filon qu’exploite à merveille le sextuor baptisé Les Gars du Nord.

Le groupe doit sa conception à la mise en commun des talents musicaux de Philippe Duval (guitariste), Sébastien Mongrain-Thériault (guitare) et Alexandre Picard (batterie). Si Philippe et Sébastien ont les premiers battus le fer en 2004 pour composer Les ventes de nulle part afin de participer au concours Secondaire en spectacle, c’est la deuxième tentative, avec Rage éteinte, qu’ils ont atteint leur but avec Alexandre à bord.

Gagnants locaux et régionaux du concours, ils ont ensuite tenté leur chance avec trois membres additionnels, Pierre Duval (claviers), Lou-Raphaëlle Paul-Allaire (violon) et Jean-Sébastien Trudel-Langevin (basse), avec en poche de nouvelles chansons dont la classique Trio pour remporter le concours en scène au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, en 2006. Et c’est vraiment là que Les Gars du Nord ont marqué leur territoire.

« Avec l’argent qu’on gagne en prix, on décide de faire un disque. Philippe et moi, on connaissait Francis Beaulieu et on lui a demandé d’enregistrer et mixer notre album. La batterie a été enregistrée au Northern Studio de Yannick St-Armand, à Villemontel, mais le reste a été fait à son Franxound Studio à Rouyn-Noranda. Le processus a été plutôt lent, puisqu’on n’avait pas la disponibilité pour passer un mois en studio », confie Sébastien Mongrain-Thériault.

Cet album est donc né en décembre 2009. Il comprend cinq pièces instrumentales, pour un total de 26 minutes de métal classique progressif. Six mois plus tard (12 juin), le groupe a lancé son disque Éponyme au Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda.

« On part avec des riffs de Philippe et on fait des arrangements musicaux tous ensemble. Pour les compositions, on s’inspire de ce qu’on écoute. Philippe aime beaucoup le classique et moi, je suis fan de Megadeth. Nous avons suivi des cours pour la plupart, alors on essaye d’évoluer, de se surpasser. Le côté progressif, on aime ça crée une certaine originalité. Et on fera toujours de l’instrumental, c’est notre branche », estime Sébastien Mongrain-Thériault, qui a eu Pierre-Louis Therien comme professeur de guitare classique, tout comme Philippe et Jean-Sébastien.

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