Mickaël Bergeron, Le Trait d’Union du Nord, Fermont, le 28 juin 2010
Le 27e Festival de la chanson de Tadoussac, sur la Haute-Côte-Nord, a vu toutes ses salles être remplies, ce qui vient rassurer les organisateurs qui craignaient une perte d’achalandage avec le déplacement des Francofolies de Montréal en juin. Une situation qui réjouit le comité.
Plusieurs spectacles étaient si achalandés que plusieurs spectateurs ont dû abandonner l’idée d’y assister. « Tous les artistes ont eu un succès de foule, les salles étaient pleines partout. Elisapie Issac a même accepté de donner une supplémentaire à brûle-pourpoint », expliquait Charles Breton, directeur du festival, au Soleil. Toutefois, selon lui, ceci ne signifie pas l’impact du déplacement des Francofolies de Montréal d’août à juin soit nul. Ses doutes n’étaient pas que sur l’achalandage, il craint également pour sa programmation, à long terme. « Déjà, cette année, on a perdu une tête d’affiche au profit des Francofolies. Une programmation, c’est l’alchimie, un juste dosage de grands noms et d’artistes dits de la relève. »
Le Festival de la chanson de Tadoussac propose des expériences uniques à ses spectateurs. Par exemple, des chanceux auront eu droit à un spectacle intimiste de Pierre Lapointe seul au piano, qui en a profité pour revisiter des pièces de son démo méconnu du large public. D’autres auront assisté à un spectacle en kayak, alors que la formation folk-country Avec pas de casque, sans micro, jouait sur les berges du Sagenay.
« Ici, on offre la crème de la chanson, avec des artistes comme Anne Sylvestre, Allain Leprest, mais on a aussi le plaisir d’offrir un public à une relève déjà grande. Guillo, Benoît Paradis, Alex Nevsky, ce sont des artistes qu’ici, personne ne connaissait et maintenant, ils ont des fans ! », résume Charles Breton.