Mamiwinini Adisokan : Un instrument fascinant d’interprétation de l’histoire et de la culture Algoniquine

Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 23 juin 2010

Depuis un an, la Première Nation de Wolf Lake travaillait sur un projet visant à mettre en valeur l’histoire et la culture Algonquine. Le 21 juin dernier, le chef Harry St. Denis profitait des célébrations de la Journée nationale des Autochtones pour procéder au dévoilement d’un module interactif des plus intéressants qui sera aménagé à l’intérieur du commerce Algonquin Canoe Co.

L’idée avait germé au cours d’une conversation entre le chef St. Denis et Rosane Van Schie, agente de développement économique. Environ une vingtaine de caisses de documents papiers sur l’histoire des Alonquins attendaient patiemment dans un recoin que l’on s’occupe d’en tirer profit pour les générations futures et les touristes dont l’intérêt va grandissant envers tout ce qui touche la culture autochtone.

La suggestion a fait son chemin et le conseil de bande a procédé à l’embauche de Mark Grandlouis pour mener à terme ce projet. Ce dernier était le candidat idéal ayant étudié en culture aborigène au Confederation College de Thunder Bay. Il a d’ailleurs su s’entourer d’une équipe dynamique, particulièrement, M. Andrew Paul qui a fait la traduction en langue algonquine écrite et orale. Par ailleurs, M. Paul a produit un dictionnaire en algonquin.

« Pour vraiment rendre justice à leur 1 800 ans d’histoire, chaque Algonquin aurait dû avoir son kiosque car leur culture est tellement riche », a exprimé M. Grandlouis en débutant la présentation du module. Le kiosque interactif se penche sur plusieurs volets que l’on songe à l’histoire, à l’archéologie, au commerce ou au style de vie traditionnel des ancêtres. On y raconte également la légende de la création de la terre selon les Algonquins : « Chaque peuple a une histoire concernant la création et la nation algonquine ne fait pas exception », expliquait Mark Grandlouis.

Ce magnifique projet a été rendu possible grâce à la participation de commanditaires majeurs dont le Secrétariat aux Affaires autochtones du Québec et le Ministère des affaires autochtones de l’Ontario. Le chef St. Denis tenait à souligner de manière particulière la présence de Melissa Mackey, représentante de la Fondation Trillium de l’Ontario, un précieux partenaire. La Fondation, qui relève du gouvernement ontarien, a grandement soutenu le projet en allouant une subvention de 75 000 $ afin que le kiosque puisse voir le jour. Cet organisme s’est donné pour mission d’octroyer des subventions aux organismes qui exploitent leur potentiel en développant de nouvelles idées.
 

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