Avis d’infraction pour Osisko : Poussière sur la ville

Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 1er juin 2010

Suite à une inspection du MDDEP faite le 13 mai dernier, Osisko a reçu un avis d’infraction concernant le dépassement des normes environnementales de la quantité de poussière en ville. Le MDDEP a demandé à la Corporation Osisko de corriger le tir. « Nous avons reçu également des plaintes des citoyens. Nous les suivons de près », ajoute Hélène Iraca du MDDEP.

Les résidents, vivant dans le quartier sud, près de la future fosse se disent incommodés par la poussière. « Voici un exemple visuel, j’ai lavé mon auto hier et regarde-la ! Elle est pleine de poussière », se plaint Joël Faucher, résident du quartier. Certains travailleurs sur le chantier, habitués à ce genre d’environnement se sont tout de même plaints de la qualité de l’air.

Des citoyens se disent inquiets concernant la présence de silice dans la poussière, substance dommageable pour la santé. La MDDEP n’a pas fait de prélèvements pour connaître le contenu de la poussière. « Nous n’avons pas eu de plaintes pour cela », ajoute madame Iraca.

Michel Petit se souvient des irritations oculaires qu’il subissait avant que le parc à résidus miniers de la Canadien Malartic soit ensemencé : « Dans les années 1975, la « slam » n’était pas ensemencée et les particules de poussière me causaient de gros problèmes, surtout en été. Le docteur Dargis, médecin de l’époque, m’a confirmé que la poussière était la cause de mes irritations. » Michel petit constate que depuis peu, il recommence à avoir les yeux irrités.

En entrevue pour le P’tit Journal, André Vezeau mentionne ne pas savoir qu’Osisko ait reçu un avis d’infraction. « Je sais qu’Osisko fait des essais pour des abat-poussière. Le MDDEP ne veut pas que la compagnie utilise du calcium pur, car c’est une trop grande surface à couvrir. Osisko a essayé un abrasif et ça leur a couté 30 000 $ ». À la première réunion du comité de suivi, Denis Cimon, directeur général des opérations chez Osisko, a confirmé qu’il y a un problème de poussière sur le chantier, sans toutefois mentionner avoir reçu un avis d’infraction du MDDEP. « L’eau ne suffit pas », a-t-il ajouté.

Par temps chaud et humide, on voit le nuage de poussière en entrant dans la ville. Marie-Claire Piché, résidente de Malartic s’en inquiète. Elle a déposé une lettre au conseil municipal à cet effet. Le maire de Malartic, André Vézeau, lui a suggéré de s’adresser au comité de suivi.

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