Malgré la gravité, solide comme du rock

Marie-Claude Véziau, Graffici, Gaspésie, mai 2010

L’auteur-compositeur-interprète Olivier O’Leary lance son premier album rock Malgré la gravité. Cet album est aussi l’histoire de toute l’équipe qui a assisté avec brio le jeune musicien dans son aventure musicale.

Olivier O’Leary compose des textes d’une profondeur émouvante dénotant une maturité riche en introspection. La moitié de mes chansons est introspective et l’auteur est à portée sociale. C’est vraiment par rapport aux choses que je vis, que j’ai vécu. Je fonctionne beaucoup avec l’émotion », explique-t-il en parlant de son processus créatif. Ses influences musicales sont le grunge des années quatre-vingt-dix – Pearl Jam, Nirvana, Sound Garden – et un peu des années soixante-dix avec des Doors, Led Zeppelin et les Rolling Stones. « La nouveauté, c’est de mettre du français sur cette musique-là. J’écris un style de musique, je compose mes accords sur une guitare acoustique, mais je mets de la distorsion dessus. La structure est faite par l’auteur-compositeur-interprète, mais les arrangements qu’on ajoute viennent du band. Je compose des chansons, mais le son est un son de band », relate-t-il.

Olivier O’Leary est né à Baie-Comeau. Mais, c’est à Montréal qu’il a vécu jusqu’à ce qu’il adopte la Gaspésie, il y a huit ans, et décide de s’installer à Gaspé. « Je n’ai jamais aimé la ville. J’ai trouvé ma place ici, confi-t-il. Monter sur une scène ici, c’est beaucoup plus facile qu’en ville. J’ai fait mes premiers spectacles aux soirées Desjardins et au Brise-Bise. Tu n’as pas besoin d’être pro pour jouer là. C’est grâce à ça que j’ai pris de l’expérience. »

C’est lors de l’enregistrement de l’album au studio de la Vieille Usine de l’Anse-à-Beaufils que le groupe d’Olivier O’Leary a commencé à prendre forme. « Je n’avais pas de groupe quand j’ai commencé à enregistrer en 2008. Les gars se sont greffés en cours de projet. Martin Hogan et Simon Poirier de la Vieille Usine, Alex pelletier que j’ai connu au Brise et Johnatan Beaudin, avec qui j’ai débuté. Il a fait la moitié des arrangements mais n’est plus avec nous » explique Olivier O’Leary, qui tient à souligner le bon travail d’arrangements du guitariste. « On est pas mal contents de notre travail. Les gars ont travaillé fort. C’est 100 % autoproduit, home made gaspésien. »

Le groupe a une belle feuille de route. Le rockeur gaspésien, accompagné d’Alex Pelletier et de Jonathan Beaudin, a fait la première partie de Laurence Jalbert lors du Gala de la Francoville l’été dernier. Le band complet a fait la première partie de Pascal Picard en 2009. Ce mois-ci, M. O’Leary et son guitariste Alex Pelletier s’envoleront pour la France afin de participer au Forum des arts de Saint-Malo. L’été s’annonce chaud et prometteur pour l’Olivier O’Leary Band.

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