Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 19 mai 2010
Le département de santé d’Eagle Village organisait le 12 mai dernier une journée de la santé. L’activité se déroulait eu centre communautaire d’eagle Village de 13 h à 19 h. De nombreux organismes y présentaient un kiosque d’information sur leurs activités respectives. Une infirmière y dispensait un service de test de dépistage des maladies chroniques aux personnes intéressées, que ce soit pour vérifier le taux de cholestérol, le taux de sucre ou la pression sanguine.
Les groupes d’âge étaient tous représentés que ce soit le Club des aînés d’Eagle Village, la garderie Migizy Odenaw ou l’organisation du Festival du film Jeunesse Prise 2 auquel est associé le NNADAP, un programme de prévention de l’abus des drogues et alcool.
La Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) y assistait pour renseigner les membres sur ses services. La Commission, un organisme paragouvernemental, a été créée en 1994 afin de représenter les Premiers Nations et les Inuits auprès des paliers de gouvernement fédéral et provincial.
La santé comporte plusieurs facettes dont l’aspect culturel, mentionnait David McLaren, directeur du Centre de santé d’Eagle Village : « C’est important pour nous de retourner aux sources, de se réapproprier notre propre culture ». Dans cette optique, Rodney St. Denis, intervenant en santé, oriente sa carrière vers l’étude de la culture algonquine, que ce soit en ce qui concerne la langue, les plantes médicinales et les rituels.
« Avant que les prêtres nous enseignant la Bible, nous avions des rites spirituels depuis des temps immémoriaux que nous représentions sous les traits d’un animal. C’est assez semblable à la Bible en fin de compte », expliquait M. McLaren. Il s’agit de sept enseignements qui sont l’amour (aigle), le respect (buffalo), le courage (ours), l’honnêteté (le géant Sabe), la sagesse (castor), l’humilité (loup) et la verité (tortue).
Dans la même optique, Randy Polson et Hank Rodgers de Timiskaming First Nation près de Notre-Dame-du-Nord, ont présenté un film sur la détection des maladies et parasites du lièvre et de la perdrix, des mets traditionnels autochtones : « On encourage les autochtones à revenir à la cuisine traditionnelle. C’est bien, mais on doit aussi les renseigner sur le danger que représente un animal malade », indiquait M. Polson. « Il n’y a pas que le cadmium contenu dans les abats d’originaux qui peut être nocif. Il faut savoir reconnaître les signes de contamination », a-t-il ajouté.