Marc Fraser, L’Horizon, Saint-Éloi, mai 2010
Les membres du personnel, de la direction et du conseil d'administration du Centre de santé et de services sociaux des Basques (CSSS) ont tenu à souligner l'immense contribution de ce pionnier de la médecine régionale lors de la séance publique du 15 avril dernier.
Le Dr Anctil, qui a reçu le prix du Mérite exceptionnel de l'association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent en 2004, tire sa révérence au terme d'une carrière de 40 ans dans le même établissement. Après avoir remercié toutes les équipes de travail et les directions qu'il a côtoyées au cours de ces années, il a tenu à dresser un bref historique de l'évolution du CSSS : « Quand je suis arrivé, il y a 40 ans c'était le Foyer de Trois-Pistoles qui comptait autour de 120 patients plus ou moins autonomes, sous les soins des religieuses. La plupart des patients avaient à peine 50-55 ans à l'époque. C'est ensuite devenu l'hôpital, avec un département d'obstétrique et une pouponnière. En 1977, l'établissement a été renommé le Centre de santé Boibouscache et incorporait le CLSC. Plus tard, le CLSC a changé d'adresse et nous sommes devenus le CHSLD des Basques. Puis, le CLSC a décidé de revenir et nous sommes devenus le CLSC/CHSLD des Basques. Enfin, nous avons changé pour le nom de CSSS des Basques. Au cours de ma carrière, J’ai œuvré sous neuf directions générales différentes. Ensemble, nous avons connu des périodes plus difficiles. J'ai travaillé pendant 27 ans avec des gardes à l'urgence de 24 heures par jour, en alternance entre quatre médecins. Notre tour venait vite, je vous le jure. »
Néanmoins, le Dr Anctil a toujours apprécié l’esprit d’équipe au sein de l’organisation. Il a particulièrement apprécié l’approche multidisciplinaire préconisée dans le cadre des G.M.F. (comprendre leurs besoins, d'explorer le corps mais ausgroupes de médecine familiale) : « J'ai aimé travailler dans un contexte où nous nous donnons le temps pour rencontrer les patients. En une demi-heure, nous avons vraiment la chance de si l'âme de la personne. »
Même après une carrière bien remplie, le départ n'est pas facile pour le Dr Anctil : « Au fil des années, bien des patients sont devenus des amis. Je les connais intimement ainsi que toute leur famille. C'est également difficile de quitter un milieu de travail où on a été heureux », a conclu le nouveau retraité.
Le Dr Anctil demeure toutefois rattaché à l'organisation du CSSS des Basques, puisqu'il complétera son mandat de médecin examinateur (responsable du traitement des plaintes). Cet engagement ne devrait toutefois pas l'empêcher de jouir de sa retraite puisque, selon la directrice générale, Line Moisan, aucune plainte n'a été logée contre le CSSS au cours de la dernière année.