Lancement de la trousse SOS Abus : Un coffre d’outils essentiels

Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 3 mars 2010

Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Haut-Saint-François, la Table des aînés et autres organismes du territoire sont maintenant mieux outillés pour lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées. La trousse SOS Abus, qui s'adresse aux praticiens et intervenants de différents milieux, comprend des outils favorisant la prévention, le dépistage et l'intervention. Elle présente aussi les possibilités de formation en lien avec la problématique des abus envers les aînés.

Cet instrument, qui a été rendu public récemment, lors d'une rencontre de presse, est le fruit du travail de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), ainsi que du Réseau québécois pour contrer les abus envers les aînés (RQCAA). « C'est un répertoire de tout ce qui existe en outil au Québec. Le comité a effectué la tournée des régions administratives et on a le pouvoir de profiter de l'expertise au Québec. Pour certains outils, cela a demandé des années de travail. Ça ne sert à rien de réinventer la roue », de lancer Lyne Chartrand, organisatrice communautaire au CSSS du Haut-Saint-François.

La création de la trousse vise deux objectifs principaux. D'abord, celui de permettre à chaque intervenant travaillant auprès d'aînés victimes d'abus de disposer d'outils adéquats pour intervenir efficacement peu importe la région au Québec. Par la suite, celui de permettre aux aînés victimes de mauvais traitements de bénéficier d'interventions adéquates. Il va sans dire que les intervenants et personnes du milieu œuvrant auprès de cette clientèle comprennent très bien le message et ont la ferme intention d'utiliser la trousse. D'ailleurs, le comité de prévention de mauvais traitements du Haut-Saint-François, un comité issu de la table des aînés auxquels se greffent divers intervenants, a déjà commencé à étudier la trousse.

Le cartable comprend quelque 80 outils répertoriés à travers la province. « Il y a suffisamment d'éléments pour combler un plan d'action pendant plusieurs années », mentionne Lyne Chartrand. « On ne pourra tout mettre en place, faute de moyen et il faudra adapter les outils à saveur locale, mais nul doute que cela sera bénéfique », d'assurer l'intervenante. Chaque outil présenté comprend une description et une fiche technique définissant le nom de l'outil, type de document, type d'abus, catégorie d'intervenants ciblés, l'organisme de provenance, la ville ou région, date de création, nombre de personnes rejointes ainsi que la ou les personnes-ressources. Il existe différents types d'abus auprès des aînés, mais le plus fréquent est du type financier, de mentionner à l'unisson les intervenants.

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