Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 9 mars 2010
Plusieurs résidents de Malartic se sont rendus sur la rue de la Paix, la semaine dernière, afin d’immortaliser leurs souvenirs de l’école Renaud, démolie en regard du projet de mine à ciel ouvert de la Corporation Osisko.
Lise Rioux, enseignante à la retraite, exprime bien les émotions ressenties par bon nombre de résidents. Native de Malartic, elle a étudié à Renaud pour ensuite y enseigner. Ses enfants ont également fréquenté cette école et ses parents s’y sont mariés en 1947, suit à l’incendie de l’église. « On a détruit mon histoire et mon cœur », ajoute-t-elle. Sur le blog de Malartic, on peut lire des commentaires de citoyens qui vivent le même déchirement.
Lise Rioux explique avec lucidité que Malartic bénéficie maintenant d’infrastructures neuves à la fine pointe de la technologie moderne : « Il en demeure que c’est une perte pour le patrimoine. Je ne reconnais plus ma ville. On a détruit son histoire. Le trou que l’on creusera servira à enterrer mon cœur ». Elle termine en mentionnant que l’on n’arrêtera pas le progrès. Elle souhaite que le projet devienne aussi rentable pour la communauté que la compagnie le prétend.
La dépêche provenant d’Osisko annonce qu’à la fin de 2009, plus de 500 personnes travaillaient à la progression du projet Canadian Malartic. Osisko note que parmi ses 138 employés, 43 proviennent de Malartic. Osisko inscrit des investissements de 271,9 millions de dollars pour l’ensemble du Québec dont 18,2 millions de dollars à Malartic.