Les « flâneries sylvestres » de Renée Dion

Jocelyne Annereau Cassagnol, Le Sentier, Saint-Hippolyte, mars 2010

Renée Dion présentait sa 1re exposition solo, à la Maison de la culture pour inaugurer l’année 2010. Les visiteurs de Montagne Art se souviennent de ses aquarelles inspirantes et soignées, de ses sous-bois lumineux et des fleurs jaillissantes. Plus de 60 personnes assistaient à la présentation de l’artiste ainsi qu’à la démonstration de ses techniques, en trois étapes. Les questions fusaient et Renée Dion y a répondu avec plaisir.

Issue d’un milieu où l’artisanat était à l’honneur, Renée a développé très tôt un goût marqué pour les arts visuels, ce qui l’a conduit tout naturellement vers la profession de graphiste qu’elle exerce avec bonheur depuis 30 ans. Alternant les expériences de graphiste et d’illustratrice à des fins publicitaires et artistiques, elle découvre rapidement le plaisir de l’aquarelle et se perfectionne. On retrouve dans ses œuvres ce qu’elle doit au graphisme, comme le sens de l’équilibre, la composition, la forme, le concept créatif. L’illustration développe son imaginaire, même si en publicité la création est en quelque sorte banalisée, enrichit ses connaissances et parvient à une maîtrise parfaite des techniques de l’aquarelle.

La nature familière, intacte, indisciplinée, est intégrée à sa vie quotidienne et s’impose tout naturellement dans ses œuvres. « Dehors, je me sens bien, les odeurs, le vent, la caresse du soleil, tout m’enchante. Quand je peins, je veux traduire mon bien-être, transmettre mes émotions, reproduirai la lumière. Quant aux fleurs, c’est pour moi une découverte incroyable. Avant elles ne m’attiraient pas du tout. Maintenant, j’adore des fleurs que j’invente. » Ses fleurs sont une symphonie de couleurs et de mouvements, légères, propulsées vers le spectateur, tridimensionnelles. Ses sous-bois, riches en textures, aux couleurs automnales, dégagent une atmosphère de paix indicible, appelant l’œil et le cœur vers de superbes variations lumineuses.

L’artiste travaille aussi bien sur papier que sur toile. Utilisant le flou humide ses couleurs voyagent puis elle définit et précise les contours. L’utilisation du sel, de la gomme arabique, l’estampage des feuilles font partie des méthodes familières ». Quand il se produit des imprévus ou des accidents, je m’adapte à la nouvelle création et je les utilise. » Ce qui en enchante plus d’un ! Le nombre de réalisations vendues à cette exposition en fait foi. Ce qui nous réjouit encore plus c’est la déclaration de Renée Dion « Je prendrai ma retraite comme graphiste, mais jamais comme aquarelliste, car c’est ma vie ! »

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