Distinction québécoise : À deux doigts du ciel

Mickaël Bergeron, Trait d’Union du Nord, Fermont, le 8 février 2010

La populaire expression fermontoise « en bas » prend définitivement tout son sens. Suite à l’obstination de deux villes pour le titre de « Ville la plus haute du Québec », une récente enquête de Radio-Canada a finalement statué que le titre revenait plutôt à Fermont !

La « saga » a débuté lorsque l’émission La semaine verte, de Radio-Canada, est allée faire un reportage à St-Malo, situé près de la frontière américaine en Estrie. L’équipe de tournage a alors remarqué que tous les citoyens étaient convaincus que leur village était le plus haut perché de la province. Suite à la diffusion du reportage mentionnant cette fierté, des citoyens de St-Zénon, dans Lanaudière, ont vivement contesté ce titre, croyant eux-mêmes être les plus hauts.

Prise au milieu de la polémique l’équipe de La semaine verte a donc voulu clarifier le tout. La journaliste a donc rencontré un géographe afin de vérifier quelle ville trônait au sommet de la Belle Province. Finalement, ce n’est ni St-Zénon, ni St-Malo, mais bel et bien Fermont !

Jointe au téléphone par le penchant radio de La semaine verte, le samedi matin 30 janvier, la mairesse de Fermont, Lise Pelletier, ne cachait pas sa surprise. « Je viens de l’apprendre présentement. Ça fait un petit velours », confie-t-elle à l’animateur remplaçant, Julien Bilodeau. Selon elle, ce titre porte l’unicité de la ville une coche plus haute. « Je suis contente, mais je m’excuse de tasser les autres villes » a ajouté Madame Pelletier.

Dans le reportage diffusé dans l’émission du 30 janvier dernier, les résidents de St-Zénon se désolent de devoir abandonner ce titre. C’est que le village vit surtout du tourisme et avait bâti une partie de sa promotion autour de cette particularité. « Il va falloir rendre à César ce qui appartient à César », accorde le maire. Non seulement cette ville n’est pas plus haute, mais n’est que la huitième plus haute. St-Malo devra faire le même exercice.

Du coup, l’équipe de La semaine verte, en a profité pour faire une liste des huit plus hautes villes du Québec. Le géographe s’est basé sur L’intersection des deux rues principales de la ville pour calculer la hauteur officielle, contrairement à St-Malo qui se basait sur la maison la plus haute du village, ce qui lui donnait une altitude de 585 mètres, ce qui demeure encore plus bas que Fermont.

Donc, selon les chiffres du géographe, St-Zénon, dans Lanaudière, est en huitième position avec 470 mètres ; suit Val-Racine, en Estrie, avec 500 mètres, puis Chartierville en sixième place, également en Estrie, avec 508 mètres, en cinquième position nous retrouvons Nantes, toujours en Estrie, aves 512 mètres ; St-Malo en quatrième avec ses 524 mètres, sa voisine Notre-Dame-Des-Bois récolte la médaille de bronze avec 535 mètres ; en deuxième position, nous sautons en Gaspésie avec Murdochville avec 554 mètres et, finalement, Fermont trône au sommet avec ses 606 mètres (ou 1988 pieds). Notons que cinq des huit villes se retrouvent dans la même région, près de la frontière américaine, en Estrie.

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