Une maison ancestrale revit à Saint-Pierre

Nicole Bédard, Autour de l’île, Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans, janvier 2010

En 2001, Isabelle Paradis et Pierre Laforest ont acquis une maison ancestrale au 223, chemin Royal, à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans. Passionnés d’art, d’architecture et d’histoire, ils ont alors entrepris la restauration de ce bâtiment datant du XIXe siècle et dont les fondations furent érigées en 1680.

Les plus vieux actes notariés qui ont pu être retracés concernant cette maison sont ceux de la donation faite par Pierre Pichet à son fils, en 1828. Ensuite, elle fut acquise par la famille Gosselin. « C’est pourquoi, nous dit Isabelle, nous l’avons baptisée la maison Pichet-Gosselin. On sait que les fondations sont d’origine, mais on découvre que la charpente de la maison est faite de poutres datant du XIXe siècle. L’explication serait qu’elle aurait été incendiée peu après sa construction. »

Pour mener à bien les travaux de rénovation, ils ont suivi les judicieux conseils de Roger Chouinard, architecte à la MRC de L’Île-d-Orléans, qui leur fit remarquer alors que la partie arrière des fondations menaçait de s’écrouler et qu’il fallait d’abord s’y attaquer. En même temps, on répara l’entrée de la cave qui avait été modifiée avec des blocs de béton placés devant les murs de pierre.

« Après avoir consolidé les fondations à l’arrière, ce fut la corvée d’arrachage. On a ôté tous les prélarts qui cachaient des planchers d’érable », nous dit Isabelle. Elle résume en ajoutant : « Tout ce qui était vieux avait été caché. Il a donc fallu enlever tous les matériaux de style moderne qui avaient été utilisés par les anciens propriétaires. » Aussi, on a défait le revêtement de la toiture pour la refaire cette fois en tôle à la canadienne, en prenant soin d’isoler d’abord par l’extérieur. Par la suite l’avant et l’arrière de la maison furent recouverts de planches de bois et les côtés le seront de bardeaux de cèdre.

En faisant ces travaux de restauration, on a découvert des objets anciens : une bouteille à fond rond datant du XIXe siècle, des pipes en terre cuite, des morceaux de poteries ou vaisselle du Régime français etc. On a pu constater aussi que les poutres des murs avant et arrière mesurent 50 pi de longueur.

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