Monique Reeves, Point Sud, Longueuil, le 17 novembre 2009
Les organismes communautaires qui œuvrent en santé et services sociaux ont rencontré leurs députés partout au Québec. 18 députés ont été vus durant ce blitz. Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville a reçu les représentants de quelques-uns de ceux-ci. En effet, quelque 63 organismes sur les 466 de la Montérégie qui viennent en aide aux plus démunis sont actuellement en attente de financement. Le budget des organismes pour 2008-2009 était de 61 M $.
Les besoins exprimés sont de 77 M $. Les porte-paroles de ceux-ci ont démontré au député l’importance de leur action auprès de la jeunesse, des personnes handicapées, les femmes victimes de violence, des désespérés et des exclus. Le bénévolat est la plus grande ressource du milieu, en effet la proportion est d’un salarié pour 20 bénévoles. On déplore le fait que le problème qui risque de survenir est le manque de supervision des bénévoles. En 2009-2010, on évalue qu’il y a dans les organismes communautaires de la Montérégie, 3 900 personnes à temps plein et à temps partiel.
M. Drainville s’est montré très ouvert à leurs doléances, en précisant « qu’ils étaient le dernier filet de sécurité de la société. » La récession économique fait de plus en plus de victimes, les organismes se retrouvent bien souvent en mode de survie, parant au plus pressé. Le bureau du député est lui-même de plus en plus sollicité. On y voit arriver des gens affamés, désespérés, sans-abris et immigrants pour s’y réfugier. Ils sont dirigés vers des organismes dont le Moutier, le Repas au passant et autres. Mme Danielle Goulet directrice-générale de Macadam Sud a chiffré les demandes à 16 M $ supplémentaires pour quatre ans. « Le désespoir concerne tout le monde » a souligné M. Drainville, en ajoutant que la criminalité augmenterait nécessairement si ces organismes n’existaient pas.