L’aide à domicile est menacée

Nicolas Falcimaigne, L’Horizon, presse coopérative des Basques, Saint-Éloi, novembre 2009

Depuis le 1er novembre dernier, les 500 personnes qui ont recours aux des services d’aide domestique fournis par Logis-Aide des Basques, l’une des 101 entreprises d’économie sociale en aide domestique (EÉSAD) au Québec, bénéficient d’une hausse de 0,07 $ à 1,00 $ de l’heure.

Selon la ministre déléguée aux Services sociaux, madame Lise Thériault, qui en a fait l’annonce, « Cette hausse représente un investissement de 3,5 millions de dollars et touchera 50 000 personnes. Voilà un autre exemple concret des gestes que nous posons afin de permettre, entre autres, aux personnes âgées de demeurer à domicile le plus longtemps possible, car c’est ce qu’elles souhaitent ». C’est un tout autre son de cloche qui vient du Chantier de l’économie sociale du Québec, qui le jour même de l’annonce a rappelé que c’est 15 millions de dollars qui sont nécessaires uniquement pour pallier à la non-indexation du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) depuis 12 ans.

Logis-Aide des Basques offre ce service essentiel depuis une décennie dans la région, et compte maintenant 27 emplois. Sans l’aide de cette entreprise, il est permis de penser d’une partie importante des 500 clients qui reçoivent des services vivrait en hébergement, ce qui engendrerait des coûts énormes pour l’État. Les coûts d’hébergement annuel en CHSLD s’élevaient à 55 000 dollars par personne en 2005.

Mariane Goulet, coordonnatrice de Logis-Aide des Basques, estime qu’au-delà de l’indexation, l’augmentation annoncée n’est pas suffisante pour couvrir les hausses de frais résultant des exigences gouvernementales croissantes. La hausse importante des cotisations à la CSST, survenue suite à l’effondrement de la Caisse de dépôts et de placements du Québec, les cotisations au nouveau Régime québécois d’assurance parentale, ont notamment placé l’entreprise dans une situation précaire.

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