Gaz naturel : Les municipalités veulent leur part

Sébastien Lacroix, L’annonceur, Pierreville, le 25 août 2009

Junex vient de déterminer un autre forage qui s’était peut-être fait voir autant qu’il a pu sous les yeux des automobilistes qui voyagent de la Rive-Sud du St-Laurent vers la Rive-Nord, le long de la route 132, entre Nicolet et le village de Saint-Grégoire à Bécancour. Tout juste après le petit ruisseau, sur une terre agricole, la compagnie a fait une prospection pour détecter la présence de gaz naturel. C’est un deuxième forage cette année dans le secteur Saint-Grégoire, alors qu’un autre avait été complété ce printemps près du pont Laviolette, du parc industriel 30-55 et du rang des Soixante.

Environ une douzaine de forages sont apparus depuis le milieu des années 2000 par des compagnies telles que Forest Oil, Talisman ou Junex, qui ont investi à coup de plusieurs centaines de milliers de dollars pour savoir si le sol de la région était fertile en gaz naturel.

Bécancour, Saint-François-du-Lac, Gentilly, Saint-Louis, Pierreville, La Visitation-de-Yamaska, ont reçu la visite de ces grues et instruments de forage dans leur paysage. Nicolet serait l’un des prochains territoires visités. À les voir se promener sur nos routes avec de la machinerie lourde, le milieu municipal s’est penché sur la possibilité de demander le même traitement que pour les sablières. Toutefois, le préfet de Nicolet-Yamaska, tout comme son conseil des maires, est en faveur qu’une redevance soit versée aux municipalités sur lesquelles il y a des exploitations. Ils s’inquiètent aussi du gel de cinq ans sur les redevances que le gouvernement du Québec offre aux compagnies pétrolières et gazières.

Le préfet Raymond Bilodeau a même déclaré que les redevances pourraient être « moitié-moitié » avec le gouvernement du Québec, qui reçoit 15 % des profits réalisés par les compagnies. Certains se sont même inquiétés des conséquences environnementales du traitement des eaux usées et des impacts sur nos agriculteurs. Ils appuyaient la thèse voulant que les régions qui ont des ressources en énergie puissent les utiliser comme outil d’enrichissement, comme la Mauricie et ses barrages hydroélectriques ou encore la Gaspésie avec ses éoliennes.

Jusqu’ici, il n’y a toujours pas eu l’exploitation de gaz naturel dans les parages. Malgré qu’on dise qu’il y en ait autant, à ce jour aucune compagnie n’a encore commencé à pomper du combustible fossile d’éventuelles poches géologiques propices à la présence de gaz naturel qui se trouverait sous nos pieds. Les compagnies sont encore à l’étape de l’analyse.

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