Première canadienne à Dudswell : L’écocentre ValBio et Graymont, une association verte

Eliane Thibault, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 10 juin 2009

À l’automne prochain, le premier écocentre canadien dédié à la production de biomasse utilisée comme combustible, à des fins industrielles, verra le jour à Dudswell. Grâce à un partenariat entre l’usine Graymont de Morbelton et Broyage Mobile Estrie d’Ascot Corner, ce projet pilote d’une année aidera l’environnement tout en créant une vingtaine d’emplois au total.

C’est devant des représentants de l’Association canadienne de la bioénergie, actuellement en congrès à Magog, que la nouvelle a été dévoillée. Afin de réduire ses coûts de production, l’usine Graymont a décidé d’utiliser un nouveau mode de combustion, soit celui des biomasses. Si auparavant le coke (résidu de pétrole), le charbon et le gaz naturel servaient à la fabrication de la chaux, les biomasses compenseraient maintenant à 25 % ces méthodes de combustion. M. Roch Bégin, directeur de l’usine Graymont, y voit ici un grand avantage. « En utilisant plusieurs modes de combustion, nous serons polyvalentes et pourrons utiliser le moins cher selon les marchés. »

Pour utiliser les coupeaux de bois qui proviennent des matériaux de construction et de démolition, des améliorations aux coûts de 1,8 million $ ont donc été apportées aux installations. M. Bégin mentionne cependant qu’avec les taxes au carbone qui sont désormais facturées depuis les deux dernières années, cet investissement en vaut la peine.

Pour l’entreprise Broyage Mobile Estrie, il s’agit d’une excellente opportunité d’affaires puisque ce sont leurs machines qui se retrouveront sur le nouveau site de ValBio. « Dans cette entente, nous garantissons une qualité de bois à l’usine Graymont. Le bois de qualité moindre pourra être vendu à d’autres usines qui elles, n’ont pas les mêmes exigences », mentionne Gabrielle Fontaine, copropriétaire de Broyage Mobile Estrie avec Alain Grenier. De plus, selon Mme Fontaine, cette association n’est qu’un premier pas vers une expansion puisqu’éventuellement, ValBio serait disposé à desservir les autres usines de Graymont en province.

Sur des terrains appartenant à l’usine Graymont, mais qui seront loués à ValBio, trois bâtiments seront construits. Un espace faisant 75 pi x 125 pi servira d’entrepôt et d’endroit où le bois sera déchiqueté. Des garages pour la machinerie ainsi que des bureaux seront également ajoutés. Durant la première phase du projet, 30 000 tonnes métriques seront traitées annuellement et ce chiffre pourra grimper jusqu’à 100 000 pour la phase 2. L’investissement de l’entreprise s’élève à 1 million $ pour la première phase. Les installations seront prêtes pour l’automne 2009.
 

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