Un projet ambitieux soumis à la communauté

Normand Gagnon, Autour de l’Île, L’île d’Orléans,  mai 2009

À l’assemblée publique du 16 avril dernier, M. Jean-Paul Desjardins, de Desjardins Marketing, mandaté par la MRC et le CLD de L’Île-d'Orléans, présentait la synthèse et les principales conclusions issues de l’exercice de réflexion tenu le 22 novembre dernier. Cette consultation se voulait l’amorce d’un processus visant à établir les bases du développement de l’île pour la prochaine décennie. Compte tenu de l’ampleur des changements proposés et de l’étendue des domaines d’intervention, il nous a semblé pertinent d’en reprendre quelques éléments.

Rappelons d’abord les questionnements à l’origine de la démarche Vision Île d’Orléans 2020. L’île deviendra-t-elle une banlieue-dortoir qui va graduellement gruger une fonction agricole en mal de relève ? Ou au contraire, va-t-on pouvoir maintenir ou même améliorer des activités économiques et agricoles suffisamment étendues pour fournir les inévitables retombées, dont des emplois locaux ? Parviendrons-nous à assurer, à l’avenir, un équilibre entre les fonctions agricoles, résidentielles et touristiques ? Et nous pourrions ajouter, à la lumière des récents travaux de M. Barthe : les particularités de l’île qui ont justifié son statut d’arrondissement historique vont-elles résister aux pressions de l’urbanisation ?

Les participants à l’exercice du 22 novembre ont fait part de leurs préoccupations relativement aux services de santé, au transport, au logement et aux loisirs tout en reconnaissant que la faible taille de la population rendait problématique l’offre de services. De là leurs recommandations à l’effet de regrouper et de centraliser certains services, transports et loisirs notamment, et de répondre à la demande de logement par le biais de coopératives d’habitation ou de maison intergénérationnelles, par exemple, et ce, en utilisant les espaces constructibles actuels et en assurant du maintien de la qualité de vie et de la préservation des paysages. D’où la nécessité de réviser le schéma d’aménagement en tenant compte de l’accès au fleuve et de la problématique particulière de l’eau potable ; ce schéma devrait s’accompagner d’une uniformisation des règles municipales et d’une harmonisation de ces dernières avec les lois en vigueur sur la protection du patrimoine et du territoire agricole. Quant au développement de l’agriculture, il semble bien que les voies à privilégier soient celles de l’agriculture biologique et de produits du terroir, la transformation locale de ces produits et leur accessibilité aux résidants (marché public). Dans le domaine du tourisme, on dit privilégier une offre développée sous le signe de la diversité (activités liées à la culture et au plein air), de la continuité (services offerts en toute saison) et de la qualité (virage vert, produits certifié).
 

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