Nathalie Vigneault, Le Sentier, Saint-Hippolyte, juin 2009
Nous sommes le samedi 23 mai, vers 10 heures du matin. Un accident est rapporté sur le chemin des Hauteurs à la jonction du Lac Connelly Nord, impliquant trois véhicules et un autobus scolaire. Deux minutes plus tard, un premier véhicule de police est sur les lieux pour constater les dégâts, suivi de près par le Service de sécurité des incendies de Saint-Hippolyte. En tout, il faudra 23 unités mobiles, dont les ambulances et les camions d’incendie, ainsi que 63 personnes pour réaliser l’opération.
La scène est d’une réalité frappante, mais tout a été inventé. Les créateurs du scénario ? Le service d’incendie de la municipalité de Saint-Hippolyte en collaboration avec le Service préhospitalier d’urgence des Laurentides. Ce dernier était responsable de l’évaluation des blessés, c’est-à-dire le nombre et la gravité des cas à soigner. Cet exercice permettrait aux différents acteurs des services d’urgence de s’entraîner en plus de mesurer l’efficacité des équipes d’intervention.
Parmi les 28 supposées victimes, 15 d’entre elles étaient des élèves de sixième année de l’école des Hauteurs, qui ont accepté de participer à l’événement. Les jeunes volontaires étaient supervisés par Madame Katia Lavallée, directrice de l’école. L’activité leur fut présentée comme un jeu, car il peut être délicat pour ces enfants de se retrouver sur une scène d’accident, même fictive. Tous se sont amusés lors de cette expérience très spéciale.
En plus des Services d’incendie de Sainte-Sophie, Saint-Jérôme et Prévost, notons la présence de l’Association d’aide aux sinistrés des Basses-Laurentides, organisme basé dans une caserne de Saint-Jérôme. Dix bénévoles au total font partie de cette association peu commune au Québec. Leur rôle est principalement d’offrir aux victimes d’incendie, de la nourriture, des vêtements chauds et autre assistance immédiate sur place, en attendant qu’ils se trouvent un endroit ou loger.