Le conseiller Bruno Laroche en punition

Denise Marcoux, Le Sentier, Saint-Hippolyte, le 3 avril 2009

Le maire de Saint-Hippolyte, Gilles Rousseau, ne tolère pas l’opposition ! Il envoie le conseiller Bruno Laroche sur le banc des punitions. Il l’exclut de toutes réunions du conseil municipal et le prive de l’accès à l’Hôtel de Ville et à son pigeonnier. Et c’est par le biais de communiqués de presse que les deux élus s’empoignent !

Tout a commencé à la réunion du conseil municipal tenue en février. Le maire semble alors incapable d’expliquer clairement à un citoyen le nouveau règlement sur la vidange et l’inspection des fosses septiques. Et c’est le conseiller Laroche qui le fait à sa place. La bataille commence ! Les deux élus publient des communiqués de presse pour expliquer, chacun à sa façon, ce qui s’est passé.

Dans une lettre datée du 19 février, le maire signifie à M. Laroche son exclusion : « Pour des raisons évidentes et suite à votre comportement d’adversaire des dernières semaines, je me vois dans l’obligation de vous interdire d’assister à tous les caucus auxquels vous participez, et ce, jusqu’à nouvel ordre ». Le conseiller Laroche convoque alors les médias pour dénoncer la décision du maire.

Dans son allocution à la réunion du conseil en mars, le maire explique qu’il a pris cette décision parce que M. Laroche « a commencé sa campagne neuf mois avant les élections qu’il cherche à le déstabiliser et à le mettre en boîte et que son attitude et son comportement d’adversaire nuisent aux dossiers ». Devant les protestations qui s’élèvent dans la salle, le maire annonce qu’il ne répondra à aucune question à ce sujet et que tout commentaire concernant l’intervention de M. Laroche sera irrecevable.

Non content d’avoir limité la période de questions à 30 minutes, le maire Rousseau interdit maintenant aux citoyens de s’exprimer ou de commenter ses décisions.
 

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