Vincent Di Candido, Échos Montréal, Montréal, janvier 2025
Nous assistons à l’éloignement de nos dirigeants politiciens envers les vraies préoccupations de la population, avec des citoyens de plus en plus agacés au quotidien de se faire imposer des décisions souvent peu réalistes et avec lesquelles il leur est difficile de composer.
La fin d’année 2024 n’a pas échappé à la règle, annonçant un lot d’augmentations tous azimuts du coût de la vie sur diverses denrées et services, qui contribueront à alourdir davantage encore le fardeau fiscal de citoyens aux portefeuilles déjà singulièrement malmenés, dont une proportion croissante, et maintenant majoritaire, souffrant d’un manque chronique de ressources financières. Ce qui est fâchant dans tout ça, c’est que dans bon nombre de cas, ces augmentations sont non seulement grossièrement exagérées mais aussi souvent injustifiées et essentiellement vouées à compenser la mauvaise gestion d’administrateurs de moins en moins compétents… ce qui apparemment ne les empêche nullement d’être de plus en plus gourmands et de refiler éhontément la facture aux consommateurs, qui eux s’appauvrissent à l’exponentiel, de jour en jour.
Ainsi, ceux qui avaient fait des affaires d’or en 2023, se sont encore plus enrichis en 2024. À commencer par les grandes bannières de l’alimentation, qui après des profits record l’an passé nous ont annoncé que le panier d’épicerie coûtera substantiellement plus cher encore en 2025. Lait, fromages, pâtes, viandes, fruits et légumes… tout sera sensiblement plus dispendieux. Pendant ce temps, en parallèle, nos élus se font un plaisir d’annoncer de fortes augmentations pour différents services comme les plaques d’immatriculation automobiles, les taxes foncières & les divers coûts de l’immobilier, l’électricité, etc… Cela sans néanmoins en améliorer de quelque façon que ce soit la qualité des services.
De plus, en corollaire, on n’hésite pas à imposer des décisions sans consultations citoyennes (ou marchandes), comme par exemple celle de la Ville de Montréal, à vouloir piétonniser de manière plus permanente la rue Ste-Catherine et la rue St-Hubert.
Dans ce contexte, il n’y a pas lieu de s’étonner des derniers sondages Léger & Léger, qui illustrent l’impopularité extrême de politiciens que rejette en majorité la population, les Justin Trudeau, Valérie Plante, Pierre Poilièvre, Maxime Bernier, Gabriel Nadeau-Dubois, Jagmeet Singh, François Legault et compagnie. Les citoyens en ont ras-le-bol des promesses creuses de politiciens déconnectés de la réalité et qui semblent vivre dans leur monde parallèle sous l’éclairage de lunettes roses. De même, on sent une indignation écoeurée et de plus en plus vive envers une large frange de gens d’affaires fortunés qui continuent de s’enrichir toujours davantage à grands renforts de subventions gouvernementales, au détriment de la majorité citoyenne qui elle fait face à l’inflation et à la raréfaction de certains types d’emplois.
Les Québécois sont rendus collectivement tellement blasés de la politique, qu’il n’est somme toute plus si étonnant que ça de constater qu’un grand nombre de gens ignorent même le nom des divers politiciens qui les gouvernent, mis à part quand ceux-ci occupent le devant de l’actualité comme le dictateur russe Poutine ou comme Donald Trump. D’ailleurs, ce dernier n’a pas tardé à rapidement mettre en lumière la faiblesse et l’à-plat-ventrisme de nos politiciens canadiens lançant sa pseudo-boutade à l’effet que le Canada devrait devenir le 51e état américain. Une déclaration aberrante qu’il a eu beau jeu d’avancer devant le peu d’envergure de nos politiciens à riposter avec fermeté.