Laure-Marie Vayssairat, Autour de l’Île, Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans, octobre 2024
Parmi les neuf pompiers volontaires de la cohorte de l’île d’Orléans qui ont obtenu leur certification Pompier 1 à la fin septembre, deux femmes se distinguent : Valérie Huot et France Goulet, toutes deux résidentes de Saint-Laurent.
Après trois ans et plus de 300 heures de formation mêlant théorie et pratique, ces deux amies ont su relever un défi de taille, jonglant avec leur travail, leur vie de famille et leurs responsabilités maternelles. Un sacrifice qui, selon elles, valait la peine de prendre part à ce programme qui s’adresse à toute personne désirant occuper un poste de pompier dans l’une des municipalités du Québec ayant une population de moins de 25 000 habitants.
Approchées en même temps pour joindre les rangs des pompiers volontaires, elles ont été portées vers le succès grâce à leur détermination, leur courage et leur fierté. Tout au long de leur parcours, elles soulignent n’avoir jamais ressenti de préjugés ni subi de traitement de faveur.
« Hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes, nous étions tous des pompiers, sur un pied d’égalité », affirment-elles.
Leur directeur de caserne, Mario Goulet, avait pour seul objectif de tirer le meilleur de chacun, en travaillant sur les forces et les faiblesses individuelles afin d’optimiser l’efficacité et la sécurité des interventions.
Le dialogue a toujours été facile, tant avec la direction de la caserne qu’avec les autres membres de l’équipe. Selon France et Valérie, la présence de femmes au sein d’une caserne est un véritable atout. Bien que la force physique puisse varier, elles insistent sur le fait que leur force morale et leur sensibilité sont des atouts précieux lors des interventions.
Des difficultés, elles en ont rencontré : démarrer une scie à chaîne, rentrer dans son bunker (pantalon de pompier) à plus de six mois de grossesse ou déplacer un corps qui fait près de deux fois leur poids. Mais leur détermination et l’encouragement de leurs collègues à grand coup de « t’es capable » les ont amenés à la réussite.
Et puis : « Avec l’adrénaline, notre force physique est même surprenante », ajoutent-elles avec un sourire.
Leur réussite confirme une réalité incontournable : aujourd’hui, il n’y a plus lieu de faire une distinction entre être une femme ou un homme pompier. Ce qui importe véritablement, c’est de remplir ce rôle avec compétence et engagement, dans le but unique de protéger et de servir la communauté.
Valérie et France encouragent d’ailleurs d’autres personnes à envisager de devenir pompiers volontaires. Bien que les effectifs de Saint-Laurent soient complets, d’autres municipalités de l’île d’Orléans recherchent activement des volontaires.
Elles aimeraient également sensibiliser les Orléanais à la prévention, à l’importance pour chaque famille de faire un plan d’intervention familiale.
Pour l’avenir, elles veulent continuer à s’améliorer, acquérir de l’expérience, et passer leur permis 4 A pour pouvoir conduire les camions.
France et Valérie, par leur exemple, inspirent et renforcent l’idée qu’au-delà des différences physiques, c’est la solidarité et l’amour du métier qui permettent à chacun de contribuer à la sécurité de la communauté. Leur succès est une véritable source d’inspiration.
Saviez-vous que :
Le règlement sur le feu vert clignotant permet aux pompiers d’utiliser un feu vert clignotant lorsqu’ils doivent utiliser leur véhicule personnel pour un déplacement d’urgence vers la caserne ou les lieux d’une intervention.