Des danseurs mexicains de la troupe YohMexico (à droite) sont accompagnés du chargé de projet du RATTMAQ, Jason Noble, de l’organisatrice communautaire du CIUSSSCN, Amélie Michaud, de la conseillère aux entreprises de la MRC de L’Île-d’Orléans, Roxanne Houde, de l’intervenant communautaire interculturel pour le projet santé du SANA de Côte-de-Beaupré/Charlevoix, Mario Desjardins, de la députée fédérale, Caroline Desbiens, de la directrice générale du SOIT, Fatna Chater, de la coordonnatrice régions Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches du RATTMAQ, Véronique Tessier, et du travailleur étranger Javier Ortiz Sepet. © Marc Cochrane

Plus de 200 travailleurs étrangers

Marc Cochrane, Autour de l’Île, Île d’Orléans,  Janvier 2023

Les travailleurs étrangers temporaires (TET) de l’île d’Orléans ont répondu en grand nombre à la première fête organisée en leur honneur alors que plus de 200 d’entre eux se sont rendus au Parc maritime de SaintLaurent, le 23 septembre.

Organisée par le Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA), division des Services de main-d’œuvre l’Appui et le Service d’orientation et d’intégration des immigrants au travail (SOIT), l’activité s’est déroulée au son de la musique latino pendant que les TET échangeaient entre eux et avec des Orléanais en partageant un repas à saveur latino-américaine.

«Le RATTMAQ a ouvert un bureau en mai 2021 à l’île d’Orléans. La pandémie nous avait empêché d’organiser une fête pour les TET et la population en générale visant à favoriser les relations interculturelles. Nous avons pu nous reprendre cette année», a précisé le chargé de projet du RATTMAQ, Jason Noble.

Agrémentée par un spectacle de danse mexicaine, la fête a pu avoir lieu grâce aux appuis financiers de la Caisse Desjardins de L’Île-d’Orléans et de la députée de Beauport-Côtede-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens, notamment, et de l’implication de la MRC de L’Îled’Orléans, du CIUSSS de la CapitaleNationale, du Maxi de Beauport, du Parc maritime de Saint-Laurent et de la municipalité de Saint-Laurent.

«Je suis content que des organismes aient pensé à organiser cette fête », a affirmé par le biais de la coordonnatrice régions Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches du RATTMAQ, Véronique Tessier, le TET Javier Ortiz Sepet qui travaille aux champs de la Ferme Léonce Plante de Saint-Laurent depuis six ans.

« J’aime beaucoup ça. Je travaille ici six mois par année. J’apprécie la sécurité, le respect et le salaire », a ajouté le Guatémaltèque de 28 ans.

Confiant qu’il trouve son patron, Jérôme Plante, très gentil, le père d’une fille de 3 ans, Marleni, et conjoint de Mayra souhaite revenir l’an prochain si son employeur lui en donne l’opportunité.

Javier Ortiz Sepet fournit des efforts pour assimiler la culture québécoise en prenant des ateliers de français durant l’été. Il a fait une démonstration de ce qu’il a appris à l’auteur de ces lignes.

« Ils sont essentiels pour notre ferme. Nous les apprécions comme travailleurs et comme personnes », a mentionné Jérôme Plante de la Ferme Léonce Plante qui embauche une trentaine de TET.

Depuis 18 ans, l’île d’Orléans accueille bon an, mal an, plus de 1 200 TET provenant du Guatemala, du Mexique et du Honduras qui œuvrent dans les champs mais aussi dans la production laitière.

En plus de cette fête, d’autres activités sont organisées pour les TET. Le SOIT a notamment tenu un BBQ à la Polyculture Plante et un repas au casse-croûte Pouliot.

«On aide les employés mais aussi les employeurs qui sont seuls dans leur bulle », a commenté la directrice générale du SOIT, Fatna Chater.

Quant au SANA de Côte-de-Beaupré/ Charlevoix, il a embauché une ressource afin de lancer un projet triennal faisant le lien entre le service de santé et les TET.